(Nîmes) Valérie Pécresse, candidate à la primaire de la droite en vue des élections présidentielles de 2022, a assuré jeudi avoir la volonté de vaincre Marine Le Pen au premier tour, selon elle « très fragile et prenable », et battre Emmanuel Macron au second.

« Si je suis choisie pour être votre chef d’équipe, je donnerai tout », a lancé la présidente de la région Île-de-France devant les députés du parti Les Républicains réunis à Nîmes.

PHOTO MEHDI FEDOUACH, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Valérie Pécresse, candidate à la présidentielle, lors d'une réunion politique à Brive-la-Gaillarde, dans le sud-ouest de la France, le 28 août 2021. (

« Marine Le Pen est très fragile et très prenable, je pense qu’elle ne sera pas au deuxième tour si nous mettons en face une candidature extrêmement puissante et crédible sur le régalien », a-t-elle estimé.

« Je me sens prête, et j’ai la gagne », a-t-elle ajouté, en s’affichant capable de faire mentir les sondages qui prédisent un nouveau duel entre le président sortant et la présidente du RN en 2022.

Elle a par rappelé sa récente victoire aux élections régionales de Jordan Bardella, un candidat proche de la cheffe du Rassemblement national, Marine Le Pen.

Macron, « un communautariste à l’anglo-saxonne »

Mme Pécresse a également étrillé le président Emmanuel Macron, un « communautariste à l’anglo-saxonne » qui « ne fera rien sur l’immigration », un « solitaire » qui a « cramé la caisse » sur le plan économique.

Elle s’est largement appuyée sur sa victoire aux régionales, « qui m’a donné envie d’aller plus loin en 2022 ».

Les gauchistes, les “wokes”, les écologistes, c’est mon quotidien ; et je suis dans la région la plus macroniste de France

Valérie Pécresse

Après Michel Barnier puis Valérie Pécresse, les députés doivent écouter dans l’après-midi Philippe Juvin et Eric Ciotti, puis vendredi matin Xavier Bertrand.

Valérie Pécresse, qui a quitté Les Républicains pour fonder sa propre formation (le parti Libres !), a pris soin de choyer ses anciens camarades de parti.

« Ca fait plaisir de revenir tous vous voir » a-t-elle dit, en rappelant « les très bons moments » passés avec ses anciens compagnons et en leur lançant un « grand merci » pour leur soutien aux régionales.

Mais « c’est vous qui allez choisir le départage, venez pas pleurer si vous choisissez le mauvais » candidat, a-t-elle prévenu, en rappelant sa préférence pour une « primaire largement ouverte ».