La Commission européenne a présenté lundi dix propositions d'actions pour lutter contre le trafic de migrants, et empêcher les candidats à l'immigration de risquer leurs vies en traversant la Méditerranée.

Ces dix points seront discutés lors du sommet extraordinaire des dirigeants de l'Union européenne prévu jeudi à Bruxelles.

Bruxelles doit en outre présenter une «stratégie» pour les migrations et l'asile le 13 mai, a précisé le commissaire aux Affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos.

Voici les détails du plan d'urgence:

- Renforcement des opérations de contrôle et de sauvetage Triton et Poseidon mises en oeuvre par Frontex, l'agence européenne de contrôle des frontières, en augmentant leurs moyens financiers et matériels. Leur champ d'action, actuellement limité aux eaux territoriales des pays de l'UE, doit être augmenté.

- Confiscation et destruction des embarcations utilisées pour transporter les migrants, à l'image de l'opération Atalante contre la piraterie au large de côtes somaliennes.

- Coopération accrue entre les organisations EUROPOL, Frontex, EASO et EUROJUST pour réunir des informations sur les modes opératoires des trafiquants.

- Déploiement d'équipes du Bureau européen de soutien à l'asile (EASO) en Italie et en Grèce pour aider à la gestion des demandes d'asile.

- Prise systématique des empreintes digitales de tous les migrants à leur arrivée sur le territoire des États membres.

- Examen des options pour une répartition plus équitable des réfugiés entre les États membres de l'UE.

- Programme de réinstallation dans les pays de l'UE de personnes ayant obtenu le statut de réfugié auprès du HCR. Les États membres sont invités à participer à ce programme sur une base volontaire. Aucun chiffre n'est cité dans la proposition. Mais selon la Commission, il devrait bénéficier à 5000 personnes.

- Programme pour les renvois rapides des candidats à l'immigration non autorisés à rester dans l'UE. Il sera coordonné par Frontex, avec les États membres en première ligne pour les arrivées en Méditerranée.

- Action avec les pays voisins de la Libye pour bloquer les routes utilisées par les migrants. Le Niger est un des pays de passage et la présence européenne devra y être renforcée.

- Envoi d'officiers de liaisons pour l'immigration au sein des délégations de l'UE dans un certain nombre de pays tiers. Ils seront chargés de collecter des informations sur les flux migratoires.