(Washington) Le président américain Joe Biden a signé vendredi un décret en vue d’une déclassification dans les six prochains mois de documents de l’enquête sur le 11-Septembre, un sujet sensible pour certaines familles de victimes.

Faisant référence à une « promesse » de campagne, Joe Biden a « signé un décret ordonnant au ministère de la Justice et à toutes les agences concernées de superviser un examen de déclassification des documents liés aux enquêtes sur le 11-Septembre », selon un communiqué de la Maison-Blanche.

PHOTO JUSTIN LANE, ARCHIVES REUTERS

Robert Peraza, qui a perdu son fils Robert David Peraza, s’était agenouillé le 11 septembre 2011 devant le nom de son fils, au mémorial du 11-Septembre sur le site du World Trade Center, à New York, là où sont inscrits les noms de toutes les victimes de cet attentat terroriste. La publication des documents classifiés au terme de l’enquête sur l’attentat du 11 septembre 2001 est un sujet sensible pour certaines familles de victimes.

Le ministre de la Justice devra publier les documents déclassifiés « au cours des six prochains mois ».

Soupçons envers l’Arabie saoudite

Des familles de victimes du 11-Septembre ont lancé une bataille judiciaire contre l’Arabie saoudite et d’autres États qu’elles accusent de complicité.  

Au cours de cette procédure, les gouvernements américains successifs ont invoqué le secret d’État pour ne pas publier certains documents.

Le sujet est sensible, alors que les États-Unis s’apprêtent à commémorer les vingt ans des attaques contre les tours jumelles du World Trade Center et contre le Pentagone, avec notamment une cérémonie à New York à laquelle Joe Biden doit assister.

Début août, des familles de victimes, des rescapés des attentats et des membres des équipes de secours avaient publié une lettre faisant savoir que le président démocrate ne serait pas le « bienvenu » à la cérémonie s’il ne « tenait pas sa promesse ».

La lettre réclame la publication de tous les documents révélant, selon les signataires, l’implication de l’Arabie saoudite dans les attaques.