Un rapport exhaustif sur l'attaque terroriste à San Bernardino publié vendredi a révélé de nouveaux détails sur la tuerie survenue l'année dernière dans la ville californienne.

Le document regroupe les témoignages de plus de 200 témoins et de policiers qui ont fourni des explications détaillées de l'événement du 2 décembre dernier, lorsque deux extrémistes ont ouvert le feu sur les collègues de l'homme.

Syed Rizwan Farook et sa femme, Tashfeen Malik, avaient fait irruption le 2 décembre 2015 dans le département de santé publique de San Bernardino et avaient abattu 14 personnes en plus d'en blesser 22 autres.

M. Farook, qui travaillait comme inspecteur des aliments là-bas, était présent plus tôt lors d'une rencontre avec ses collègues, mais il est parti avant les autres, pour revenir avec sa femme avec leur arsenal.

Les premières victimes aperçues par la police avaient été abattues à l'extérieur du centre. L'une d'entre elles semblait piqueniquer, tandis que l'autre a été trouvée avec son téléphone cellulaire à la main.

Ses collègues à l'intérieur de l'établissement avaient entendu des bruits, mais ils n'avaient pas reconnu les coups de feu avant que les tireurs n'ouvrent la porte. Mais même à ce moment, certaines personnes n'étaient pas certaines de comprendre ce qui se passait.

«Probablement qu'à la deuxième ou troisième salve, j'ai finalement compris que ce n'était pas un exercice», a expliqué un intervenant.

Le couple a calmement rechargé ses armes à plusieurs reprises et il semblait regarder les victimes pour s'assurer qu'elles étaient bel et bien mortes.

Une femme blessée a demandé à un collègue «d'appeler sa mère pour lui dire adieu de sa part», selon la version préliminaire du rapport qui a été obtenue par l'Associated Press. Le collègue a tenté de rassurer cette femme, qui a finalement fermé ses yeux pour de bon quelques minutes plus tard.

Le rapport, qui a d'abord fait l'objet d'un article dans The New York Times, salue l'intervention des policiers, mais il souligne également la confusion qui régnait auprès des autorités qui ont dû gérer le drame.

«C'était la pire chose imaginable. Certaines personnes étaient silencieuses, se cachaient. D'autres criaient ou étaient en train d'agoniser, nous prenaient les jambes parce qu'elles voulaient sortir de là, mais notre travail à ce moment-là était de continuer», a témoigné un policier qui a été l'un des premiers à arriver sur les lieux.

Le policier a regretté d'avoir laissé les blessés sur place, mais il croyait que les tireurs étaient toujours dans l'établissement.

Les deux tireurs qui étaient à bord d'un véhicule utilitaire sport ont ensuite été poursuivis par les policiers et ont échangé des coups de feu avec eux.

À un moment, M. Farook a soudainement arrêté la voiture, et il a commencé à tirer avec sa femme sur les policiers dans la rue.

L'homme et la femme ont tiré 81 balles sur les policiers avant d'être abattus.