Les témoignages ont été de courte durée lundi dans le procès d'un Canadien accusé en lien avec les attentats terroristes de Bombay en 2008, alors que les avocats de la défense ont appelé seulement deux témoins à la barre avant de suspendre leur plaidoirie devant un tribunal fédéral de Chicago, aux États-Unis.

L'homme d'affaires Tahawwur Rana est accusé d'avoir «couvert» pour une longue période son ami David Coleman Headley, un Pakistano-Américain qui a jeté les bases de ces attentats survenus dans la plus grande ville de l'Inde. Headley a plaidé coupable de terrorisme et était le principal témoin des procureurs fédéraux. Il a expliqué pendant ses cinq jours de témoignage comment il avait travaillé à la fois avec les services secrets pakistanais et un groupe militant, alors qu'il repérait des endroits où pourraient avoir lieu ces attentats.

Les avocats de la défense ont brièvement plaidé, lundi, appelant à la barre un expert en informatique et un avocat en immigration, après que les procureurs fédéraux eurent présenté le dernier de leurs huit témoins, plus tôt en journée.

Les plaidoyers finaux devraient être présentés mardi, dans ce procès qui a été suivi de près aux États-Unis dans la foulée de l'élimination d'Oussama Ben Laden le 2 mai par un commando américain, au Pakistan. Islamabad est soupçonné d'avoir été au courant de l'endroit où se terrait le leader d'Al-Qaïda, ou encore de l'avoir aidé. Le gouvernement pakistanais a nié ces allégations.

Headley a indiqué avoir travaillé à la fois pour les services secrets du Pakistan (ISI) et pour le groupe extrémiste Lashkar-e-Taïba qui a revendiqué les attentats de Bombay.

Rana, qui est né au Pakistan, a plaidé non coupable aux accusations de complicité avec Headley, pendant que celui-ci planifiait notamment les attentats de Bombay.

Les deux hommes s'étaient rencontrés à l'adolescence, dans un pensionnat pakistanais.

Les avocats de la défense ont tenté de dépeindre le témoignage de Headley comme étant non crédible, et ont insisté sur la façon dont Headley a d'abord menti au FBI, à un juge et à sa famille. Ils affirment qu'il a impliqué leur client dans le complot parce qu'il voulait conclure un marché avec les procureurs.