Le volet politique de l'accord d'association de l'Ukraine avec l'Union européenne pourra être signé la semaine prochaine, a annoncé la chancelière allemande Angela Merkel, en visite à Varsovie.

«Nous nous sommes prononcés pour la signature aussi rapidement que possible du volet politique de l'accord d'association, probablement au cours du prochain sommet de l'UE», prévu à Bruxelles les 20 et 21 mars, a-t-elle déclaré au cours d'une conférence de presse avec le premier ministre polonais, Donald Tusk.

Les deux dirigeants ont réaffirmé que l'UE était prête à passer dès lundi à la «seconde étape des sanctions» à l'égard de la Russie, si Moscou refuse toujours d'ici là de discuter avec Kiev dans le cadre d'un «groupe de contact» international.

«Six jours se sont écoulés sans qu'un tel groupe de contact ne soit mis en place. Nous souhaitons une désescalade, mais s'il n'y en a pas, les ministres européens des Affaires étrangères se pencheront lundi sur la deuxième étape des sanctions», a déclaré Mme Merkel.

Ces sanctions doivent comprendre le gel des avoirs et l'interdiction de visas à l'égard de personnalités russes et ukrainiennes considérées comme responsables de la crise.

Les dirigeants européens ont déjà suspendu les négociations avec la Russie sur l'allègement du régime de visas en menaçant de prendre des sanctions plus sévères, alors que la Crimée doit voter dimanche son rattachement à la Russie.

Mme Merkel et M. Tusk ont par ailleurs annoncé une initiative commune d'aide à l'Ukraine.

«Nous avons décidé de créer un groupe germano-polonais, peut-être aussi avec la participation de représentants de la France, ayant pour mission d'aider l'Ukraine à bien gérer l'aide financière (internationale), à refaire son système financier et peut-être bancaire, selon les souhaits de Kiev», a déclaré M. Tusk.

«Nous y sommes prêts dès à présent», a-t-il assuré.

Selon le chef du gouvernement polonais, «une aide effective à l'État ukrainien devrait être accompagnée d'une pression internationale qui permettrait de sauver l'Ukraine d'une désintégration et d'empêcher la chute de l'État ukrainien».