Le vice-président des États-Unis Joe Biden a annoncé mardi le déblocage de 100 millions de dollars pour faciliter l'accès aux soins psychiatriques, lors d'une rencontre à la Maison-Blanche avec des familles de victimes du massacre de Newtown.

Les mesures annoncées par M. Biden visent à «augmenter l'accès aux services de santé psychiatrique et à améliorer les établissements» spécialisés, selon la Maison-Blanche.

Spécifiquement, 50 millions de dollars, pris sur le budget de la réforme du système de santé promulguée par le président Barack Obama en 2010, iront à des centres de soins parapublics, afin par exemple «d'embaucher de nouveaux spécialistes des soins psychiatriques, et faire croître le nombre de services psychiatriques et de désintoxication».

Une somme équivalente sera débloquée sur trois ans par le ministère de l'Agriculture pour des prêts finançant des mesures similaires dans les régions rurales.

M. Biden a discuté de ces nouvelles mesures en début d'après-midi «pendant une rencontre à la Maison-Blanche avec les familles qui ont perdu des êtres chers lors de la fusillade de Newtown, ainsi que des militants en faveur de la santé psychiatrique», toujours selon l'exécutif américain.

«Il est inacceptable que moins de la moitié des enfants et des adultes souffrant de problèmes psychiatriques susceptibles d'être diagnostiqués reçoivent les soins dont ils ont besoin», a affirmé M. Biden.

«Le président (Obama) et moi avons érigé en priorité de faciliter l'accès aux services de santé psychiatriques», a-t-il ajouté, cité dans un communiqué.

Les États-Unis vont marquer samedi le premier anniversaire du massacre de l'école primaire Sandy Hook de Newtown (Connecticut, nord-est), qui avait fait 26 morts, dont 20 enfants de six et sept ans. Le tireur, un déséquilibré de 20 ans, s'était suicidé sur place. La tuerie, qui s'était produite à deux semaines de Noël, avait traumatisé les États-Unis et relancé le débat sur les armes à feu.

Une poignée d'États ont depuis durci leur législation sur les armes à feu, mais la grande réforme voulue par le président Obama au niveau national s'est fracassée en avril sur un refus du Sénat.

M. Obama, qui avait confié au vice-président Biden une mission sur la lutte contre la violence après Newtown, avait promis, dans la foulée de l'échec de la voie législative, de prendre des décrets et autres mesures administratives pour tenter d'empêcher de telles tragédies de se reproduire.

L'un des volets de sa promesse concernait un meilleur accès aux soins psychiatriques.

La Maison-Blanche a en outre appelé mardi le Congrès à entériner le volet de la proposition de budget présentée par M. Obama, qui prévoit d'allouer 130 millions de dollars supplémentaires à la santé psychiatrique.