L'Iran a commencé à répondre à cinq questions de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur son programme nucléaire, dont celles sur la possible dimension militaire, avant l'expiration d'un délai le 25 août, a annoncé lundi le patron de l'Agence.

Le Japonnais Yukiya Amano, directeur général de l'AIEA, a fait une visite d'une journée dimanche à Téhéran, rencontrant notamment le président Hassan Rohani.

L'Iran et l'AIEA ont conclu un accord en mai comprenant cinq mesures à prendre d'ici au 25 août, pour clarifier les recherches réalisées par Téhéran sur son programme nucléaire.

Ce plan contient deux mesures relatives à une possible dimension militaire (PMD), Téhéran niant toutefois une volonté d'acquérir la bombe atomique.

«Nous avons commencé la mise en application des cinq mesures, y compris celles concernant la PMD», a indiqué Yukiya Amano à l'aéroport de Vienne, sans donner de détails sur le processus et a refusé de dire si l'Iran serait capable de se tenir au délai du 25 août.

«Nous avons commencé et ceci est important. Je m'attends à ce que des progrès soient réalisés au cours de la semaine prochaine», a-t-il précisé, ajoutant que certains membres de son équipe sont restés sur place pour continuer des inspections d'installations nucléaires iraniennes.

Répondre aux allégations sur la possible dimension militaire du programme nucléaire iranien est une partie importante d'un éventuel accord diplomatique majeur entre l'Iran et les grandes puissances, qui doit être trouvé d'ici au 24 novembre.

L'Iran, pour la première fois depuis six ans, avait partagé en mai des informations avec l'Agence, concernant cette fameuse PMD.

Les puissances occidentales soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique, alors que Téhéran affirme que son programme nucléaire est purement civil.

L'AIEA a reçu des éléments de clarifications de la part de l'Iran sur des détonateurs d'explosifs susceptibles d'être utilisés pour une bombe atomique, mais également pour d'autres applications, a noté M. Amano.

«Nous avons également commencé à travailler sur de nouvelles mesures pratiques à prendre pour une nouvelle étape. J'espère et je m'attends à ce que l'on atteigne un accord prochainement», a conclu le Japonnais.

Les efforts de l'AIEA vont en parallèle de négociations entre les six grandes puissances du «5+1» (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) pour obtenir un accord diplomatique majeur. Une nouvelle série de négociations est prévue avant la prochaine Assemblée générale des Nations unies le 16 septembre.