Le directeur d'exploitation du groupe pétrolier BP, Doug Suttles, a reconnu vendredi que l'écoulement de brut à l'origine de la marée noire dans le golfe du Mexique ne pourrait sans doute pas être maîtrisé avant huit jours, lors d'une interview sur la chaîne CBS.

Le groupe, qui exploitait la plateforme «Deepwater Horizon» qui a coulé le 22 avril, a tenté depuis d'empêcher le brut de se répandre dans la mer, essayant notamment sans succès de poser un «couvercle» sur la fuite, et étudie une batterie de moyens pour atténuer la catastrophe écologique.

Mais, a déclaré M. Suttles, «nous n'allons pas réussir (à contenir la fuite) aujourd'hui ou pendant les prochains jours, notre meilleure chance sera au plus tôt en fin de semaine prochaine».

Et alors que des interrogations se font jour sur la quantité précise de brut qui s'échappe sous la mer, évaluée dans un premier temps à quelque 800 000 litres par jour, chiffre qui pourrait avoir été largement sous-évalué, le responsable a reconnu que «depuis le début, il est difficile de quantifier précisément» la fuite.

«Notre solution ultime est le puits de secours» pour boucher définitivement le puits principal, a ajouté M. Suttles, citant une méthode qui requiert des forages qui vont prendre près de 3 mois.

Le président américain Barack Obama s'apprêtait de son côté vendredi à se réunir dans la matinée avec ses principaux conseillers pour étudier les «prochaines mesures» de son administration face à la marée noire.