Le Canada a vivement condamné, mercredi, les propos d'un représentant des Nations unies, qui a suggéré plus tôt cette semaine que l'attentat du marathon de Boston était la conséquence du «projet de domination mondiale» des États-Unis et de la politique de Washington envers Israël.

Le rapporteur spécial des Nations unies pour les droits de la personne dans les territoires palestiniens, Richard Falk, a tenu ces remarques controversées dans un article publié le 21 avril par le Foreign Policy Journal.

M. Falk a écrit que le «projet de domination internationale» des États-Unis entraînait toute une série de résistances dans le monde post-colonial, et que tant et aussi longtemps que Tel-Aviv serait dans les bonnes grâces de l'establishment américain, «ceux qui aspirent à la paix mondiale ne connaîtraient pas de répit».

L'homme, qui est aussi professeur émérite à l'université Princeton, a également écrit que le président américain Barack Obama n'avait pas adopté d'approche plus équilibrée que ses prédécesseurs dans le dossier du conflit israélo-palestinien.

Le ministre des Affaires étrangères, John Baird, a fustigé M. Falk pour ses propos, l'accusant de faire dans la rhétorique antisémite. M. Baird a également écrit, dans un communiqué, que les «Nations unies devraient avoir honte d'être associé à un tel individu».

Un porte-parole de l'ONU, Martin Nesirky, a indiqué mercredi que le secrétaire-général Ban Ki-moon rejetait les propos de M. Falk, qui nuisait à la crédibilité et au travail accompli par les Nations unies.

L'État hébreu a interdit M. Falk de séjour dans les territoires palestiniens pour avoir comparé le traitement réservé par Israël aux Palestiniens aux horreurs commises par les Nazis pendant la Shoah.