Les menaces de Pyongyang «ne font qu'isoler la Corée du Nord encore davantage», a déclaré mercredi à Washington un porte-parole du département d'Etat, Robert Wood.

 

Dans un communiqué publié mercredi, le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a dit que la Corée du Nord, récemment sanctionnée par le Conseil de sécurité de l'ONU pour un tir de fusée, procèderait à un nouvel essai nucléaire et prendrait d'autres mesures «d'autodéfense» si l'ONU ne s'excuse pas.

«Cela m'étonnerait fort que le Conseil de sécurité s'excuse», a déclaré le porte-parole au cours d'un point de presse. «Disons-le très clairement, ces menaces ne font qu'isoler davantage le Nord».

«Le Nord doit revenir à la table des négociations», a ajouté M. Wood. «Nous encourageons ceux qui ont de l'influence sur le régime de Pyongyang à utiliser cette influence pour convaincre le Nord de remplir ses obligations, notamment la déclaration commune de 2005 dans laquelle il s'engageait à dénucléariser la péninsule coréenne».

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné le 13 avril le tir de fusée effectué le 5 avril par la Corée du Nord et renforcé le régime de sanctions mis en place à son encontre en 2006.

En réponse à cette condamnation, la Corée du Nord a annoncé le 14 avril son retrait des négociations à Six (Russie, Corée du Nord et Corée du Sud, Etats-Unis, Japon et la Chine), l'arrêt de sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et la réactivation de ses installations nucléaires.

Le régime communiste de Corée du nord était entré le 9 octobre 2006 dans le cercle restreint des puissances atomiques en procédant à un test nucléaire, bafouant un engagement pris en septembre 2005 avec ses partenaires de négociation par lequel elle acceptait d'abandonner ses ambitions nucléaires.