Le leader cubain Fidel Castro a qualifié lundi de «lamentations» les propos du vice-président américain Joe Biden, qui a écarté une levée de l'embargo contre Cuba, en vigueur depuis 1962.

«Ses lamentations plaintives font pitié, surtout quand il n'y a pas un seul gouvernement latino-américain et caribéen qui ne voit pas dans cette mesure antédiluvienne un poids du passé», écrit l'ancien président cubain et père de la Révolution de 1959 dans un commentaire publié lundi dans la presse cubaine.

L'embargo économique et financier américain contre l'île communiste est régulièrement dénoncé à la quasi unanimité par l'Assemblée générale des Nations unies.

Samedi, à l'occasion du «Sommet des progressistes» au Chili, Joe Biden a répondu par la négative à une question portant sur une éventuelle levée de l'embargo contre Cuba.

«Le président (Barack) Obama et moi-même avons déclaré, durant la campagne (électorale), que nous pensions qu'il y avait nécessité de transition dans notre politique à l'égard de Cuba», a toutefois réaffirmé M. Biden.

«Nous pensons que ce sont les Cubains qui devraient déterminer leur destinée et être en mesure de vivre en liberté et avec la possibilité de prospérité économique», a-t-il ajouté.

Ennemi déclaré des Etats-Unis, Fidel Castro, 82 ans, a dû céder le pouvoir pour des raisons de santé à son frère Raul en juillet 2006 et se consacre depuis deux ans à l'écriture de «réflexions» sur l'actualité dans la presse locale et sur internet.