Le président cubain Raul Castro a appelé lundi les pays d'Amérique centrale et du Sud à coopérer davantage face à la crise financière mondiale et l'«échec» du néolibéralisme, dans un discours prononcé à l'ouverture d'un sommet des pays des Caraïbes.

«Nous avons la possibilité de participer activement à la construction d'un schéma régional vaste et diversifié qui reconnaît le droit à un traitement spécial et différent que méritent les économies plus petites», a déclaré Raul Castro à l'ouverture du IIIe sommet entre Cuba et les 14 pays de la Communauté des Caraïbes (Caricom) à Santiago de Cuba (sud-est).La «solidarité et la coopération» doivent être à la base de la relation entre les pays d'Amérique centrale et du Sud, a souligné le président cubain qui doit participer la semaine prochaine au Brésil à un sommet des pays d'Amérique latine et des Caraïbes sur l'intégration et le développement.

«Aujourd'hui, nous faisons face à l'échec de la politique néolibérale (...) Toute la chaîne de fonctionnement de l'appareil financier s'est écroulée et sont en crise les normes et instruments imposés par les centres du pouvoir économique aux petites nations comme celles des Caraïbes», a poursuivi Raul Castro qui a succédé en février dernier à son frère Fidel, malade.

Le IIIe sommet caribéen se déroulait lundi en présence de chefs d'Etat ou de gouvernements de 14 pays du Caricom (Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Dominique, Haïti, Grenade, Guyana, Jamaïque, Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Vincent et les Grenadines, Sainte-Lucie, Suriname et Trinité-et-Tobago).

L'impact de la crise financière mondiale sur les Caraïbes, les problèmes alimentaires et environnementaux, ainsi que les relations entre le Caricom et l'île communiste, confrontée depuis 1962 à un embargo américain, étaient au menu des discussions.