En plein débat sur l'identité nationale, la France a décidé de s'attaquer à une autre délicate question d'immigration: le mariage «gris».
«Gris»? Rien à voir avec la couleur de la robe, en France, l'expression est consacrée pour qualifier les unions conclues entre un Français et un étranger qui n'aurait qu'une chose en tête: obtenir un titre de séjour ou -mieux encore- la nationalité française. Le mariage est dit «blanc» lorsque les deux adultes sont conscients de la stratégie. Le ministre de l'immigration, Éric Besson, a lancé une vaste enquête sur ces «escroqueries sentimentales à but migratoire» afin de réviser la législation et les sanctions en vigueur. Difficile cependant de prévoir combien de personnes pourraient être visées. Aucune donnée statistique n'est disponible, même si Paris affirme qu'il y aurait une «augmentation très importante du nombre de victimes».
Chose certaine, le mariage mixte étant la principale source d'immigration en France, cette nouvelle initiative annonce de vives discussions dans les chaumières. Et pas nécessairement des jours heureux pour le gouvernement Sarkozy.
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