Barack Obama prononcera aujourd'hui un discours à New York dans lequel il exhortera les bonzes de Wall Street à mettre un terme aux «efforts furieux» de leur armée de lobbyistes pour affaiblir ou stopper la réforme de la régulation financière. Son message survient au lendemain de l'adoption par les membres d'une commission du Sénat d'un texte renforçant le contrôle sur les produits dérivés dont l'utilisation à outrance a contribué à la crise financière de 2008. Ce texte, qui a reçu l'appui d'un sénateur républicain (Charles Grassley d'Iowa) devrait être ajouté au projet de loi du Sénat sur la réforme financière.

Je cite un extrait de l'allocution que prononcera le président devant une assemblée qui inclura des banquiers de Wall Street :

«Je suis sûr que plusieurs de ces lobbyistes travaillent pour certains d'entre vous. Mais je suis ici aujourd'hui parce que je veux vous exhorter à vous joindre à nous, plutôt que de nous combattre dans cet effort. Je suis ici parce que je crois que ces réformes, en bout de ligne, sont non seulement dans le meilleur intérêt du pays, mais également dans le meilleur intérêt du système financier.»

Le discours du président américain interviendra également au lendemain d'une déclaration du sénateur républicain du Tennessee Bob Corker, selon lequel plusieurs élus de son parti finiront par voter en faveur d'une réforme. TPM publie cette analyse sur ce qui semble être un revirement spectaculaire de la part d'un parti qui avait promis il y a quelques jours seulement de s'opposer à la mesure voulue par les démocrates. Selon TPM, des sénateurs comme Corker et Olympia Snowe du Maine ont laissé savoir aux leaders de leur parti au Sénat qu'ils ne participeraient pas à une obstruction systématique du projet de loi, considérant la réforme de la régularisation financière comme un sujet de première importance.

M'est avis que Barack Obama pourra bientôt revendiquer une réforme importante. Prochaine étape : l'immigration...