Lu ce matin dans cet article du New York Times :

General Electric, la plus importante corporation du pays, a eu une très bonne année en 2010.

La compagnie a déclaré des profits mondiaux de 14,2 milliards de dollars, dont 5,1 milliards proviennent de ses activités aux États-Unis.

Le total de ses impôts aux États-Unis? Zéro. En fait, G.E. a réclamé un crédit d'impôt de 3,2 milliards de dollars.

Comme le précise le Times, le slogan de General Electric - Imagination at Work - devrait également s'appliquer au travail de ses experts fiscaux, dont le chef est un ancien responsable du département du Trésor.

G.E. n'est évidemment pas la seule société américaine à voir ses impôts se réduire comme une peau de chagrin. Au milieu des années 1950, les corporations américaines versaient 30% des impôts totaux perçus par le fisc américain. Cette part se situait à 6,6% en 2009.

Mais n'allez pas croire que le gouvernement américain en veut à G.E.. En janvier, Barack Obama a nommé le patron de cette société, Jeffrey Immelt, à la tête d'un nouveau Conseil pour l'emploi et la compétitivité. Et comme l'illustre la photo du Times qui coiffe ce billet, le président a même applaudi ce champion de l'évasion fiscale dont la compagnie a éliminé un cinquième de son personnel américain depuis 2002.