Le président palestinien Mahmoud Abbas a confirmé hier qu'il présenterait la demande d'adhésion d'un État de Palestine à l'ONU la semaine prochaine pour qu'elle soit soumise au Conseil de sécurité. À en juger par ce reportage de ma collègue de La Presse Agnès Gruda, cette démarche ne suscite guère d'enthousiasme chez les Palestiniens de Ramallah. Ce commentaire d'un serveur résume leur attitude :

«L'ONU va rejeter notre demande, pour nous, il n'y aura rien de changé.»

La démarche palestinienne ne représente pas moins un dilemme pour l'administration Obama, comme l'explique le New York Times dans cet article publié à la une de son numéro d'aujourd'hui. Les Américains ont promis d'y opposer leur veto au Conseil de sécurité, un droit auquel ils préféreraient cependant ne pas avoir à recourir au moment où ils tentent de se placer du côté de la justice et de la liberté dans les bouleversements qui secouent le monde arabe.

L'article du Times souligne que les États-Unis pourraient exploiter les règles onusiennes pour retarder de plusieurs semaines ou mois un vote du Conseil de sécurité sur la demande des Palestiniens.