«Il n'y a pas d'ambiguïté au sujet de ce qui est arrivé en Égypte mercredi : un coup miliaire contre un gouvernement démocratiquement élu et une mauvaise réponse aux problèmes du pays», écrit le Washington Post dans un éditorial recommandant la suspension de l'aide financière versée par le gouvernement américain à l'Égypte.

Cette aide annuelle s'élève à 1,5 milliard de dollars, dont 1,3 milliard vont à l'armée égyptienne. Selon le Post, l'administration Obama doit annoncer que le soutien financier des États-Unis reprendra seulement si une transition démocratique intervient «dans les prochains mois». Et le quotidien de précisier :

«Cela signifie la tolérance de toutes les forces politiques pacifiques, incluant les Frères musulmans, dont les leaders, y compris M. Morsi, doivent être relâchés immédiatement.»

Selon cet article du New York Times, plusieurs dirigeants et partisans des Frères musulmans ont été arrêtés depuis la déposition de Mohamed Morsi. Dans le même article, Mohamed ElBaradeï, tête d'affiche des opposants au président déchu, affirme qu'il serait «le premier à crier haut et fort si je voyais le moindre signe de répression de la démocratie».

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