Reconnu non coupable de collusion avec l'ennemi, Bradley Manning est assuré de ne pas écoper la peine de mort à l'issue de la prochaine phase de son procès. Celle-ci portera sur la peine à lui infliger pour avoir transmis au site WikiLeaks des rapports militaires sur les guerres en Irak et en Afghanistan, des notes diplomatiques du département d'État, d'autres documents classifiés et deux vidéos tournées sur le champ de bataille en 2009 et 2010 alors qu'il était analyste du renseignement militaire à Bagdad.

Le soldat américain avait déjà plaidé coupable à 10 des 22 accusations portées contre lui. La justice militaire l'a reconnu coupable aujourd'hui de plusieurs autres charges liées à la violation de la loi sur l'espionnage.

Manning, 25 ans, encourt 154 136 ans de prison. Son avocat demandera une peine réduite en faisant valoir que les actions de Manning ne relevaient pas de l'espionnage mais de la dissidence. L'intention de son client, qu'il a qualifié de «jeune et naïf», était de provoquer un débat public.