Le sénateur républicain du Texas Ted Cruz a fait voir au Dallas Morning News son acte de naissance, confirmant qu'il est bel et bien né en 1970 à Calgary, au Canada, d'un père originaire de Matanzas, à Cuba, et d'une mère originaire de Willmington, aux États-Unis.

Cruz a publié ce document pour répondre aux birthers qui doutent de son éligibilité à la présidence des États-Unis en raison de son lieu de naissance. Or, les experts estiment qu'il suffit d'avoir un parent né aux États-Unis pour être éligible à cette fonction, peu importe son lieu de naissance.

Selon les spécialistes canadiens cités par le Dallas Morning News, Cruz aura la double nationalité tant qu'il ne renoncera pas à l'une d'elle. Le journal précise que la double nationalité de Stéphane Dion avait suscité la controverse en 2006 lorsque celui-ci avait brigué le poste de premier ministre du Canada.

Cruz devra-t-il imiter Dion en promettant de renoncer à l'une de ses nationalités s'il est élu à la tête du gouvernement de son pays de résidence?

P.S. : J'ai consacré la semaine dernière ce billet au «phénomène Cruz». Issu du Tea Party, le sénateur du Texas est un conservateur pur et dur qui n'a cependant rien d'une Sarah Palin au niveau intellectuel. Diplômé des facultés de droit de Harvard et Princeton, cet homme de 42 ans a été l'avocat principal de l'État du Texas de 2003 à 2008 et a plaidé à plusieurs reprises devant la Cour suprême des États-Unis.