Le New York Times et le Washington Post font état (ici et ici) des réactions contrastées des Iraniens au lendemain du contact téléphonique historique entre Barack Obama et Hassan Rohani.

Les deux quotidiens affirment que la plupart des Iraniens ont réagi avec joie, voire euphorie, à ce premier contact entre les chefs d'État américain et iranien depuis un appel téléphonique de Jimmy Carter au chah Mohammad Reza Pahlavi en 1979. Le Post cite notamment la blague d'un directeur bancaire de Téhéran, qui faisait allusion au prénom du président iranien (Hassan) et au deuxième nom du président américain (Hussein) :

«Hassan est allé à New York et il est revenu avec un message de Hussein.»

Hassan et Hussein se trouvent à être les noms de deux figures centrales du chiisme.

Les correspondants du Times et du Post à Téhéran soulignent cependant que des tenants de la ligne dure ont manifesté leur colère en lançant des oeufs et un soulier en direction du président Rohani à son retour dans la capitale iranienne.

À Washington, la classe politique demeure sceptique face à la volonté réelle de l'Iran d'en venir à un accord sur son programme nucléaire susceptible de satisfaire les États-Unis et leurs alliés.

«Il ne peut y avoir une entente que lorsque les actions de l'Iran correspondront avec sa rhétorique», concluent le sénateur démocrate du New Jersey Bob Menendez et son collègue républicain de Caroline-du-Sud Lindsey Graham dans une tribune publiée par le Post.