Barack Obama a déjà prédit que sa réélection ferait baisser la «fièvre» qui affecte les républicains depuis son arrivée à la Maison-Blanche. Grosse erreur.

Or, selon cet article du Wall Street Journal, le président et ses alliés démocrates du Congrès n'ont pas abandonné l'espoir de faire baisser cette fièvre qui a mené à la crise budgétaire actuelle. D'où leur refus de céder au chantage républicain (appelons un chat un chat), de peur de perpétuer les crises qui ont marqué les dernières années à Washington et qui menacent de miner le second mandat du président.

Est-ce à dire que le président et ses alliés s'apprêtent à commettre une autre erreur de jugement en pensant que les républicains sauront éviter le pire aux États-Unis, c'est-à-dire un défaut de paiement après le 17 octobre?

Selon certains spécialistes de la Constitution américaine, la question ne devrait même pas se poser. À moins de vouloir violer cette constitution qu'ils prétendent chérir, les ultras du Tea Party se doivent de relever le plafond de la dette. Pour s'en convaincre, ils n'ont qu'à lire la section IV du 14e amendenent de la dite constitution :

«La validité de la dette publique des États-Unis, autorisée par la loi, y compris les engagements contractés pour le paiement de pensions et de primes pour services rendus lors de la répression d'insurrections ou de rébellions, ne sera pas mise en question.»

Les élus républicains du Congrès choisiront peut-être d'ignorer cet amendement. Mais le président Obama devrait l'invoquer pour relever unilatéralement le plafond de la dette, selon Sean Wilentz, professeur d'histoire à l'université de Princeton, qui signe aujourd'hui ce texte dans le New York Times.

Jusqu'ici, cependant, le secrétaire du Trésor et le porte-parole de la Maison-Blanche ont rejeté la possibilité d'un recours au 14e amendement pour éviter un défaut de paiement.