60 Minutes, la prestigieuse émission d'information de CBS, a fait le bonheur des critiques de l'administration Obama le 27 octobre en diffusant un reportage sur l'affaire Benghazi, une tragédie que Fox News tente en vain de transformer en scandale depuis le 11 septembre 2012, jour où l'ambassadeur des États-Unis en Libye, Chris Stevens, et trois autres Américains ont perdu la vie dans une attaque terroriste.

Davies prétendait avoir participé à la défense de la mission américaine de Benghazi le 11 septembre 2012 et vu la dépouille de l'ambassadeur Stevens à l'hôpital. Cette version, qui se trouve dans un livre qu'il vient de faire paraître sous un pseudonyme, est aujourd'hui contredite par les déclarations qu'il avait faites après l'attaque à son employeur, Blue Mountain, ainsi qu'au FBI.

Au lendemain de la diffusion du reportage de CBS, le Washington Post a relevé la contradiction entre les versions données par Davies à CBS et à son employeur. Dans sa déclaration à Blue Mountain, Davies avait déclaré qu'il avait été incapable de se rendre à la mission américaine de Benghazi le soir de l'attaque.

Malgré cette contradiction, CBS News et Logan ont d'abord défendu leur reportage et la crédibilité de Davies. Tout au plus ont-ils reconnu avoir commis une erreur en omettant de souligner que la maison d'édition du livre de Davies appartenait à Viacom, le groupe auquel fait également partie CBS.

Davies, de son côté, reconnaissait avoir menti à son employeur mais dit la vérité, rien que la vérité, à CBS et dans son livre. Mais CBS a cessé de le croire après la publication aujourd'hui dans le New York Times d'un article révélant que Davies avait également dit au FBI qu'il était resté chez lui le soir de l'attaque contre Benghazi.

CBS et Logan entendent présenter leurs excuses dimanche dans le cadre de l'émission 60 Minutes. Peut-être expliqueront-ils alors comment ils ont pu omettre de mentionner les informations obtenues par le Post et le Times.

L'ironie veut que Fox News ait refusé de faire un reportage sur Davies parce qu'il demandait d'être payé.