Le moins qu'on puisse dire, c'est que les médias américains sont fascinés par l'idée d'une candidature présidentielle d'Oprah Winfrey, dont le nom se retrouve aujourd'hui à la une des quotidiens de référence comme le New York Times et le Washington Post et des tabloïds comme le New York Post et le Daily News. À noter que le New York Post, qui offrait dimanche une défense vigoureuse de la présidence de Donald Trump dans cet éditorial, a trouvé le moyen d'exprimer des réserves concernant une candidature éventuelle de Winfrey en raison de son inexpérience politique. Le Daily News est nettement plus enthousiaste.

Cela étant, le Post n'est pas le seul média à exprimer des réserves face à la possibilité d'une candidature d'Oprah, comme le laisse entendre ce titre du New York Times : «Oprah en 2020? Les démocrates passent de l'excitation au scepticisme face à la perspective».

Une perspective qui reflète peut-être une tendance à venir : selon Politico, 2020 sera peut-être «l'année de l'anti-Trump milliardaire». Si ce n'est pas Oprah, ce sera peut-être l'investisseur Mark Cuban, le pdg de Starbucks Howard Schultz ou l'activiste Tom Steyer, qui a annoncé hier son intention de dépenser 30 millions de dollars pour assurer la conquête de la majorité à la Chambre des représentants par les démocrates en 2018.

Mais quelles sont vraiment les chances qu'Oprah Winfrey se lancera dans une campagne présidentielle en 2020. L'opinion de Gayle King, sa meilleure amie et coanimatrice de l'émission matinale de CBS, vaut la peine d'être citée. Ce matin, King a rappelé qu'Oprah avait rejeté par le passé l'idée d'une candidature.

«Je ne pense pas que sa position ait changé, je ne le pense pas» a dit King, qui était assise à la table de Winfrey pendant le discours remarqué de son amie lors de la cérémonie des Golden Globes. Cela dit, King a admis qu'Oprah était «intriguée» par l'idée d'une candidature. «Je sais aussi, après avoir regardé l'émission Oprah pendant des années, que vous avez toujours le droit de changer d'avis. Mais je ne pense pas qu'elle examine (la possibilité d'une candidature) à ce moment.»