«C'est un jour de fête pour tout le Liban, il n'y aura pas d'explosion aujourd'hui», lâche en plaisantant l'un des gardes du Hezbollah. Tôt hier matin, des centaines d'hommes du mouvement chiite, tout de noir vêtus, quadrillaient la circulation sur la route qui fait le lien entre l'aéroport et Beyrouth. Ils étaient tout sourire, ayant rangé leur méfiance habituelle.

Malgré les chants patriotiques diffusés à tue-tête et la distribution de drapeaux palestiniens et de fanions du Hezbollah, l'attente a été longue pour la foule qui s'est massée le long de la route hier. Ce n'est qu'en début de soirée qu'elle a pu enfin voir le convoi des cinq prisonniers du Hezbollah libérés par Israël en fin de matinée.

Parmi eux figuraient quatre combattants du mouvement chiite, capturés pendant la guerre de 2006 et Samir Kantar, le doyen des prisonniers libanais, qui a passé près de 30 ans derrière des barreaux israéliens.

Même si Samir Kantar est de confession druze et qu'il n'a jamais été un membre du Hezbollah - il a milité au sein du Front de libération de la Palestine -, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a fait de sa mise en liberté une priorité dès son discours de juin 2000, après l'évacuation israélienne du sud du Liban.

En 2004, lorsque le Hezbollah a obtenu un spectaculaire échange de prisonniers (trois dépouilles de soldats israéliens et un colonel de réserve contre 450 Palestiniens et 60 dépouilles), les Israéliens avaient refusé de laisser aller Samir Kantar. C'est pour obtenir sa libération que le Hezbollah a lancé l'attaque contre un convoi israélien en 2006 à la frontière israélo-libanaise, menant à «la guerre des 33 jours» qui a fait 1200 morts dans les rangs libanais et 160 du côté israélien.

Un événement panlibanais

Hier, Samir Kantar et les quatre autres militants ont été accueillis en véritables héros par le Liban entier. Quand ils sont arrivés à l'aéroport de Beyrouth, affublés de tenues militaires fournies par la milice islamiste, le président de la République, Michel Sleimane, a été le premier à les accueillir sur le tarmac.

Près d'une centaine de députés et d'anciens ministres se sont alignés devant un long tapis rouge pour les recevoir. Le premier ministre Fouad Siniora et Saad Hariri, le fils de l'ancien premier ministre assassiné en 2005, ont fait un déplacement remarqué, plaçant le jour sous le signe de la réconciliation nationale dans un pays qui vient tout juste d'émerger d'un an et demi de crise politique.

Ainsi entourés par toute l'élite politique, les ex-prisonniers ont retrouvé leurs proches au son des applaudissements des journalistes et des youyous.

Même si tous les partis politiques ont tenu à participer à la fête afin de faire de l'événement une affaire panlibanaise hier, beaucoup d'analystes libanais s'entendent pour dire que les célébrations étaient d'abord celles d'Hassan Nasrallah. «Il a fini par obtenir (d'Israël) ce qu'il cherchait, sans pratiquement aucune contrepartie», notait hier Amal Saad Ghorayeb, spécialiste du Hezbollah.

Ce n'est donc pas à l'aéroport, mais à Dahié, dans la banlieue sud de la capitale, que la véritable fête a eu lieu en soirée. Dans ce sanctuaire du Hezbollah, les feux d'artifice ont remplacé les traditionnels tirs de joie, à la demande même du grand patron du Parti de Dieu. Quand Hassan Nasrallah est arrivé à la tribune officielle pour prendre Samir Kantar dans ses bras, vêtu de sa traditionnelle tunique marron et coiffé de son turban noir, le regard bienveillant et la voix mielleuse, les dizaines de milliers de personnes présentes ont exulté. C'était la troisième apparition publique du leader du Hezbollah depuis 2006.

Un événement panlibanais

Hier, Samir Kantar et les quatre autres militants ont été accueillis en véritables héros par le Liban entier. Quand ils sont arrivés à l'aéroport de Beyrouth, affublés de tenues militaires fournies par la milice islamiste, le président de la République, Michel Sleimane, a été le premier à les accueillir sur le tarmac.

Près d'une centaine de députés et d'anciens ministres se sont alignés devant un long tapis rouge pour les recevoir. Le premier ministre Fouad Siniora et Saad Hariri, le fils de l'ancien premier ministre assassiné en 2005, ont fait un déplacement remarqué, plaçant le jour sous le signe de la réconciliation nationale dans un pays qui vient tout juste d'émerger d'un an et demi de crise politique.

Ainsi entourés par toute l'élite politique, les ex-prisonniers ont retrouvé leurs proches au son des applaudissements des journalistes et des youyous.

Même si tous les partis politiques ont tenu à participer à la fête afin de faire de l'événement une affaire panlibanaise hier, beaucoup d'analystes libanais s'entendent pour dire que les célébrations étaient d'abord celles d'Hassan Nasrallah. "Il a fini par obtenir (d'Israël) ce qu'il cherchait, sans pratiquement aucune contrepartie", notait hier Amal Saad Ghorayeb, spécialiste du Hezbollah.

Ce n'est donc pas à l'aéroport, mais à Dahié, dans la banlieue sud de la capitale, que la véritable fête a eu lieu en soirée. Dans ce sanctuaire du Hezbollah, les feux d'artifice ont remplacé les traditionnels tirs de joie, à la demande même du grand patron du Parti de Dieu. Quand Hassan Nasrallah est arrivé à la tribune officielle pour prendre Samir Kantar dans ses bras, vêtu de sa traditionnelle tunique marron et coiffé de son turban noir, le regard bienveillant et la voix mielleuse, les dizaines de milliers de personnes présentes ont exulté. C'était la troisième apparition publique du leader du Hezbollah depuis 2006.