Une enquête révèle qu'il demeure courant que des entreprises continuent d'épandre des pesticides interdits sur les terrains résidentiels du Québec, bien que leur usage soit proscrit par le Code de gestion des pesticides depuis plus de deux ans.

Dans son numéro du mois d'août, le magazine Protégez-Vous» présente une analyse réalisée par une experte mené dans une cour montréalaise. Elle affirme qu'il y a eu épandage d'un produit de la classe des phénoxy, des produits dangereux pour la santé qui sont bannis depuis quatre ans par la Ville de Montréal. Pourtant, avec plus de 100 000 clients, l'entreprise soupçonnée est la plus importante du domaine de traitement de pelouse au Québec.

Pour le seul été 2005, cette entreprise a reçu des dizaines de constats d'infraction de la Ville de Longueuil seulement et a plaidé coupable à 26 d'entres elles. Plusieurs autres entreprises ont été trouvées coupables de tels délits.

Avant d'engager un entrepreneur, il est suggéré de demander à sa municipalité si elle a reçu des plaintes ou si elle a délivré des constats d'infraction contre lui. Ensuite, pendant l'épandage, si elle est forte, il s'agit peut-être d'un herbicide mais si une odeur de poisson ou d'algue flotte, il s'agit plutôt d'un engrais permis.

Si après deux jours la tige du pissenlit se tord, prendre des photos et contacter sa municipalité ville car il y a alors de fortes chances qu'un pesticide ait été utilisé.