Le candidat républicain à la présidentielle américaine John McCain a affirmé lundi qu'il espérait que son rival démocrate reconnaîtrait qu'il avait tort sur l'Irak suite à sa visite dans le pays, dans des interviews accordées aux chaînes américaines ABC et NBC.

«J'espère qu'il aura l'occasion d'admettre qu'il s'est gravement mépris sur la situation (en Irak) et qu'il avait tort quand il a dit que la stratégie des renforts (envoyés début 2007) ne fonctionnerait pas», a déclaré le sénateur de l'Arizona (sud-ouest) sur NBC, alors que Barack Obama est arrivé lundi dans le pays.

«Nous sommes en train de gagner et j'espère qu'il reconnaîtra qu'il a fait une erreur fondamentale», a ajouté M. McCain sur ABC.

Le sénateur de l'Illinois (nord), qui s'était opposé à l'intervention en Irak dès 2002, s'est engagé, s'il est élu, à immédiatement entamer un retrait des troupes, au rythme d'une à deux brigades de combat par mois jusqu'à ce que toutes les troupes de combat soient rentrées, soit dans un délai de 16 mois.

Interrogé sur l'appel dimanche de M. Obama à «retirer des troupes en Irak pour les déployer en Afghanistan», M. McCain a rétorqué: «Nous ne sommes pas obligés de choisir de perdre en Irak pour gagner en Afghanistan».

Le candidat républicain a insisté sur le fait que les retraits de troupes d'Irak devront être «déterminés par les conditions sur le terrain». Cela interviendra «relativement rapidement», a-t-il assuré sur ABC.

M. Obama est arrivé lundi en Irak, dans le cadre d'une tournée à l'étranger qui doit le conduire en Jordanie, en Israël et en Europe, et l'a déjà mené en Afghanistan. Il s'agit de sa deuxième visite en Irak, après un rapide passage en janvier 2006.

Elle prend place alors que la violence en Irak est à son plus bas niveau depuis l'intervention conduite par les États-Unis en mars 2003. Quelque 146.000 soldats américains sont encore déployés en Irak, où plus de 4100 ont été tués.