Donald Trump un « génie très stable »? Pour Isaac Newton, ou tout du moins un manifestant de Washington affublé d'un déguisement à l'effigie du père de la théorie de la gravitation universelle, rien n'est moins sûr.

« Connaissant plusieurs génies, et en étant un moi-même, je me permettrais de dire que c'était une affirmation plutôt vantarde de sa part », assure « Newton », Dean Howarth au civil, au sujet de cet autoportrait controversé du président américain. Ce professeur de physique de Virginie est venu samedi dans la capitale à la « Marche pour la science » organisée dans plusieurs villes des États-Unis.

À Washington, quelques centaines de manifestants ont exprimé leur mécontentement face à l'actuelle situation politique et ses conséquences sur l'environnement et la science: le président républicain climatosceptique Donald Trump a annoncé le retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat, soutient l'industrie du charbon malgré la pollution et a dérégulé plusieurs normes environnementales.

Le tout sans avoir encore nommé son principal conseiller scientifique.

« Rendre sa grandeur à la science », affichait la pancarte d'un manifestant, clin d'oeil évident au slogan de campagne du milliardaire, « Rendre sa grandeur à l'Amérique » (« Make America Great Again »).

« Une science efficace dépend d'une démocratie efficace », a martelé lors de son adresse sur scène Sheila Jasanoff, célèbre professeure à Harvard.

David Titley, professeur, officier à la retraite et ancien responsable du groupe de recherche de la marine américaine chargé du changement climatique, a rappelé à la foule l'importance de la connaissance scientifique.

« La science est ce qui sépare les faits des sophismes, des erreurs et du fanatisme. Si on ignore et dénigre la science, ça sera à notre péril », a-t-il averti.