Les pays et gouvernements membres de la Francophonie soutiennent «à l'unanimité» la tenue d'un sommet international sur la crise financière, a indiqué samedi soir à Québec le premier ministre français François Fillon.

«Je pense qu'il faut voir un symbole au fait que l'ensemble des chefs d'État et de gouvernement de la Francophonie réunis ici à Québec unanimement ont soutenu l'initiative du président de la République française, ont appelé à la tenue de ce sommet», a affirmé M. Fillon. M. Fillon, qui a pris le relais samedi midi de Nicolas Sarkozy à la tête de la délégation française au XIIe Sommet de la Francophonie, a tenu ces propos lors d'un discours public au lancement du Centre de la Francophonie des Amériques, à Québec.

«Aujourd'hui tous les pays de l'espace francophone s'accordent pour soutenir la tenue d'un sommet destiné à refonder le système financier international. Ils savent que si la crise financière est née aux États-Unis, elle appelle une réponse globale et massive», a-t-il précisé.

Selon le projet de déclaration finale obtenu par l'AFP, la Francophonie doit s'engager à «soutenir la tenue d'un sommet international» pour donner une réponse «urgente et coordonnée» à la crise qui affole les marchés mondiaux et fait craindre une contraction de l'aide internationale au développement.

Cette déclaration finale doit officiellement être adoptée dimanche et le texte final peut encore être modifié.

Nicolas Sarkozy avait déjà reçu samedi l'appui du secrétaire général de l'ONU, Ban ki-moon, avant sa rencontre avec le président américain George W. Bush qui a offert de tenir un tel sommet «dans un avenir proche».