Trois semaines après avoir reçu le feu vert des institutions, la préproduction du film Les doigts croches, le premier long métrage réalisé par Ken Scott, s'organise. Produit par Remstar, distribué par Alliance Vivafilm, Les doigts croches se tournera au Québec, et en Argentine.

«Je suis revenu dimanche d'Argentine, où on a passé 10 jours assez intenses à faire du repérage, et de longues journées à voir comment trouver les lieux dont on avait besoin», explique Ken Scott (qui a écrit les scénarios de La grande séduction et du Guide la petite vengeance).

Les doigts croches raconte l'histoire de cinq bandits, dans les années 60. Pour jouer le quintette de choc, Ken Scott a réuni un «très beau casting»: Roy Dupuis, Claude Legault, Patrice Robitaille, Jean-Pierre Bergeron et le chanteur Paolo Noël «parfait pour son rôle», se réjouit le producteur André Rouleau.

Les cinq comparses se retrouvent en Espagne, notamment à Saint-Jacques-de-Compostelle. À défaut de tourner en Espagne, la production se tourne vers l'Argentine. «L'avantage de l'Argentine, c'est que l'on retrouve, en concentré, les régions d'Espagne. Il y a de très belles locations et de très bonnes équipes», estime M. Rouleau.

Le tournage, qui aura lieu en mai et en juin, comprend encore sa part d'inconnu. Il reste à confirmer le nom de la comédienne française qui interprétera, dans le film, la petite amie du personnage joué par Roy Dupuis. Pour boucler le budget du film, la production pourrait aussi faire appel à un coproducteur. «On a été financés et on a été coupés. Il faut réfléchir à la façon de faire le projet, mais avec moins de sous, dit Ken Scott. En ce moment on réfléchit au meilleur moyen de faire beaucoup avec moins d'argent.»

À quelques semaines du début du tournage, Ken Scott se dit toutefois «très excité» à l'idée de réaliser son premier film, un rêve qui lui trotte dans la tête depuis plusieurs années. «Comme scénariste, on est pris, on travaille pendant des mois, des années, avant de remettre le scénario pour la préproduction. Je trouvais que ça c'était un beau moment, mais en même temps, j'avais envie de continuer, et c'est ce que je fais en ce moment. La préproduction commence, ma job de réalisateur aussi.»

Le scénariste et réalisateur éprouve quelques réticences à en dire plus sur le projet - «À cause du budget, il y a tellement d'ajustements à faire», dit-il. Chose certaine, dit Ken Scott, l'histoire de ces bandits en goguette relève «d'un genre qui me ressemble. C'est une comédie dramatique, il y a de la comédie, et une bonne histoire. On essaie de travailler dans ce sens-là: avoir des moments drôles, mais de ne pas essayer à tout prix, et de ne pas sacrifier la crédibilité des personnages et de l'histoire.»