Sean Penn n'est pas passé inaperçu à la dernière cérémonie des Oscars, et pas seulement parce que la somptueuse Charlize Theron, sa fiancée, était à son bras. C'est sa façon d'annoncer le nom du gagnant du prix le plus convoité de la soirée qui a fait des vagues: «Qui a donné la carte verte à ce fils de pute?!» a-t-il lancé avant de révéler que l'Oscar du meilleur film allait à Birdman, réalisé par son ami, le cinéaste mexicain Alejandro González Iñárritu, qui l'a dirigé dans 21 Grams.

Sean Penn n'a pas la langue dans sa poche. Il a fait la preuve de son franc-parler à quelques reprises... et il en a rajouté une couche le week-end dernier, lors d'une conférence organisée à Los Angeles en vue de la sortie de The Gunman de Pierre Morel (à l'affiche le 20 mars), dans lequel il tient le rôle principal et dont il est aussi producteur et coscénariste.

À la journaliste hispanophone qui lui mentionnait que ses propos avaient heurté bien des gens, l'acteur a répondu: «Ouais. Je pense qu'ils pourraient être un peu plus joviaux. Je crois que lorsque vous trouvez votre identité dans des pensées ou courants fondamentalistes en quête d'un ennemi commun, il y a de bonnes chances pour que vous passiez à côté de toute ironie, et que vous deveniez un individu ou un groupe d'individus stupides», a-t-il laissé tomber.

Et de poursuivre: «Selon moi, quand quelqu'un d'aussi spécial qu'Alejandro réalise un film aussi spécial que Birdman, s'il a un ami sur scène, il se peut que cet ami ait envie de lui faire savoir, à lui seul pendant un court moment, avant de l'annoncer à toute la salle, qu'il a gagné. J'ai voulu qu'il sache et il a su, et c'est à lui que je parlais. Alors je n'ai rien à foutre de tout ça», a-t-il conclu sur le sujet, se disant par ailleurs «toujours surpris par autant de bêtise. Je continue à espérer plus d'intelligence».

Mentionnons que, lorsqu'il a été interrogé sur le sujet après la soirée des Oscars, Alejandro González Iñárritu a assuré avoir «trouvé la blague hilarante».