Le drame en trois actes
Acte 1
L’armurière Hannah Gutierrez-Reed tend l’arme à l’assistant-réalisateur David Halls, qui la remet à Alec Baldwin en l’informant qu’elle n’est pas dangereuse.
Acte 2
Baldwin pointe le revolver vers un côté de la caméra. Une balle réelle est tirée. L’acteur prétendra qu’il n’a pas appuyé sur la détente.
Acte 3
La balle atteint Halyna Hutchins à la poitrine, ressort par son dos, et atteint l’épaule du réalisateur Joel Souza, qui se tenait derrière.
Hutchins est morte dans l’avion qui l’amenait d’urgence à l’hôpital. Souza a survécu.
La responsabilité de chacun
Outre Baldwin, l’armurière Hannah Gutierrez-Reed a aussi été accusée d’homicide involontaire. L’enquête a conclu que c’est elle qui avait mis la munition dans l’arme. Les balles réelles sont pourtant interdites sur les lieux de tournage américains.
L’adjoint à la réalisation David Halls, lui, a plaidé coupable à des accusations de négligence lors de l’utilisation d’une arme mortelle, après avoir conclu une entente judiciaire.
En entrevue, la procureure a montré du doigt l’amateurisme de la production et la légèreté de M. Baldwin sur le tournage.
L’avocat de l’acteur a dénoncé une « terrible erreur judiciaire ». « M. Baldwin n’avait aucune raison de penser qu’une balle réelle se trouvait dans l’arme, ou nulle part ailleurs sur le lieu de tournage », a-t-il assuré.