Le constructeur indien Tata Motors a annoncé avoir ouvert une enquête lundi après que l'une de son modèle Nano, présenté comme la voiture la moins chère du monde, a de nouveau pris feu dans des circonstances inexpliquées.

Lors de son lancement sur les routes en 2009, le patron du groupe, Ratan Tata, avait expliqué viser les dizaines de millions de foyers indiens positionnés entre les classes urbaines bourgeoises et les milieux défavorisés.

Mais les ventes sont jusqu'à présent restées décevantes, plombées par des problèmes techniques, des inquiétudes sur la sécurité et un tassement de la croissance de la troisième puissance économique d'Asie.

«Une Nano a pris feu dimanche à New Delhi. Nous avons dépêché une équipe d'ingénieurs pour enquêter sur l'accident. L'enquête va demander beaucoup de temps», a déclaré à l'AFP un porte-parole du groupe, Debasis Ray.

Depuis octobre 2009, plusieurs automobilistes ont rapporté au constructeur des problèmes de départ de feu pouvant être liés à des courts-circuits, pour des raisons isolées les unes des autres selon Tata.

En mai 2010, Tata Motors, qui possède les prestigieuses marques britanniques Jaguar et Land Rover, a commencé des inspections de sûreté sur ses modèles Nano, dont le prix débute à 2500$, après des informations sur des problèmes techniques.

Mais le groupe assure que la Nano reste une voiture sûre, qui a été rigoureusement testée.

La Nano est animée par un moteur de 624 cm3 de 35 chevaux, qui la fait plafonner à 105 km/h, sans freins ABS, ni direction assistée, ni climatisation.