Depuis l'apparition des premiers systèmes de repérage de véhicules, il y a près de 15 ans, les compagnies offrant ce service se sont multipliées tant au Canada qu'aux États-Unis. Les systèmes de repérage se divisent en deux groupes: le premier utilise la technologie cellulaire, et le second, le repérage par satellite ou une combinaison des deux.

Ces systèmes ont démontré leur efficacité à maintes reprises en permettant de retrouver des véhicules volés ainsi que des pièces détachées. Comme le précise le Bureau d'assurance du Canada (BAC), le système n'est pas infaillible, mais il est suffisamment fiable pour que plusieurs assureurs accordent une prime réduite aux acquéreurs; ils exigent même que certains véhicules à haut risque en soient munis.

Michael Lendick, porte-parole de Boomerang, soutient que la nouvelle norme canadienne en manière d'antidémarrage est un pas en avant, mais n'arrêtera pas seule le vol de véhicules et n'aidera pas les propriétaires à les retrouver en cas de vol. D'ailleurs, la compagnie souligne que 36% des véhicules retrouvés possèdent déjà un antidémarreur.

«Seul un système de repérage sophistiqué peut favoriser la récupération d'un véhicule volé. Nous préconisons une protection à quatre volets: avoir le bon sens de ne rien laisser à la vue dans son véhicule et verrouiller les portières; installer un système d'alarme, un antidémarreur et un système de repérage», dit M. Lendick.

«Depuis la création de l'entreprise en 1995 et jusqu'au 31 janvier dernier, Boomerang a retrouvé pour ses clients 6255 véhicules d'une valeur totale de 308 millions, dont 1,9 million durant le seul mois de janvier 2008», précise-t-il.

Boomerang propose actuellement deux produits différents: le Boomerang 1 et le Boomerang Alert. Les deux systèmes doivent être reliés au circuit électrique du véhicule. Le premier est un émetteur dissimulé dans le véhicule. Avec ce premier système, c'est le propriétaire qui doit aviser la centrale de surveillance que son véhicule a été volé.

 

Ce qui peut causer une difficulté si le propriétaire ne réalise pas avant quelques heures ou quelques jours que son véhicule a été volé. La version Alert offre le même genre de dispositif de protection, mais ce dernier est relié à un transpondeur que l'abonné garde en sa possession. Si le véhicule se déplace sans ce transpondeur, un signal d'alarme est immédiatement envoyé à la centrale de surveillance. Selon un protocole préétabli, un préposé tente de joindre le client afin de confirmer que son véhicule est bien entre les mains d'un voleur. Si c'est le cas, l'abonné doit signaler le vol à la police. Une fois la procédure complétée, Boomerang entreprend le repérage du véhicule.

Boomerang propose aussi, depuis 2006, une variante de son produit, qui ajoute une deuxième ligne de défense. Baptisé Espion Alert, le système est indépendant du Boomerang. Il consiste en de petits émetteurs dissimulés dans le véhicule. Ils ne sont pas reliés au système électrique de l'auto et sont actifs durant cinq ans. Ils restent en «dormance» jusqu'à ce qu'ils soient activés par la centrale de surveillance dans le cas où le véhicule a été volé et que le système Boomerang ne répond pas correctement.

Contrairement aux premières générations de systèmes de repérage qui drainaient rapidement la batterie, les nouvelles unités sont beaucoup moins énergivores.

Différents produits pour différentes bourses

Selon le système de repérage choisi, le coût peut varier sensiblement d'un fabricant à un autre. Les prix s'échelonnent de 99$ à 450$ lors de l'installation, en plus des frais mensuels d'abonnement qui varient de 10$ à 15$.

Ainsi, OnStar propose, exclusivement sur une cinquantaine de modèles GM, un nouveau système de protection en cas de vol. Non seulement la centrale de surveillance peut repérer le véhicule volé, mais elle peut l'immobiliser en retirant au conducteur le contrôle de l'accélérateur, mais pas du volant et des freins; il peut alors garer le véhicule en toute sécurité. Les techniciens de la centrale de surveillance n'ont besoin que de quelques secondes pour activer le ralentissement du véhicule volé.

OnStar utilise la technologie du repérage par satellite (GPS) pour repérer les véhicules. L'entreprise a mis au point cette nouvelle approche afin d'assurer la sécurité de ses membres et des automobilistes en général, mettant ainsi un terme aux poursuites à haute vitesse de voitures volées.

Le système M-Link, de Merlin Securit, une compagnie québécoise fondée en 2003 à Montréal, utilise la technologie du repérage par satellite jumelée à l'internet. David Brisson, superviseur au service à la clientèle et au support technique, explique que le système transmet une alarme à la centrale de surveillance dès que le véhicule se déplace sur une distance de plus de 600 à 800 mètres sans que la clé soit dans le contact.

«On communique alors avec notre client qui, le cas échéant, confirme qu'il s'agit bel et bien d'un vol. Dès lors, on enclenche la procédure de repérage afin d'obtenir le positionnement du véhicule, qu'on obtient toutes les 90 secondes. Une fois la police informée par le client, nous pouvons transmettre aux forces de l'ordre le positionnement du véhicule. Même si un certain temps s'écoule entre le moment du vol et celui où notre abonné le signale à la police, nous poursuivons le repérage.» M. Brisson précise que le positionnement du véhicule est très précis, allant même parfois jusqu'à confirmer une adresse. M-Link a retrouvé 90% des véhicules de ses clients depuis sa mise sur pied

Pour sa part, Dadacom, une compagnie créée en 1999 et qui se spécialise dans la gestion de parcs de véhicules, propose Mobilus, un système de prévention, de protection et de repérage de véhicules. Mobilus combine trois technologies: cellulaire, GPS et internet. Le système permet au propriétaire de connaître le positionnement de son véhicule en tout temps et de le récupérer en cas de vol.