Ainsi, après avoir été la meneuse des ventes durant les années 80, la Ford Taurus a vu son titre lui être ravi, au cours des années 90, par les Honda Accord et Toyota Camry.

Ainsi, après avoir été la meneuse des ventes durant les années 80, la Ford Taurus a vu son titre lui être ravi, au cours des années 90, par les Honda Accord et Toyota Camry.

Heureusement, malgré des parts de marché à la baisse et l'arrivée de nouvelles rivales plus modernes, la force de caractère de la défunte Taurus lui a permis d'éviter une retraite anticipée et de devenir au fil des ans l'une des valeurs sûres du parc automobile nord-américain. Ainsi, la Taurus a assumé avec brio son deuxième rôle consistant principalement à alimenter les compagnies de location d'automobiles et les services publics.

Apparue en 1986, la première génération de la Taurus avait révolutionné le design de l'époque. En effet, l'arrivée de cette voiture aux formes futuristes avait permis au constructeur de Dearborn de voir son équipe de stylistes portée aux nues. Par la suite, en manque d'inspiration, les designers avaient failli à leur devoir en lui attribuant, en 1996, une silhouette controversée axée sur les formes ovoïdes.

Ce qui a eu pour effet d'éloigner les acheteurs traditionnels de la marque. Par la suite, la troisième génération dévoilée en 2000 avait permis aux stylistes de Ford de corriger le tir et d'adopter une tendance plus conservatrice. Mais hélas! Le dommage était déjà fait et les ventes de la Taurus n'ont jamais repris leur envol.

Deux moteurs V6 de 3 litres figuraient au catalogue de cette traction avant offerte en formats berline et familiale. Le premier, appelé Vulcan, à culbuteurs, faisait 153 chevaux. De son côté, le Duractec, plus moderne avec ses deux arbres à cames en tête, produisait 200 chevaux.

Aux points de vue des performances et de la consommation, les deux motorisations s'équivalaient quoique le Duractec était plus vif et moins gourmand en carburant. Toutefois, le Vulcan était plus fiable et il permettait d'épargner quelques centaines de dollars à l'achat. Seule une boîte automatique à quatre rapports était proposée. Quant au comportement routier, même si la conception du châssis et de la suspension était dépassée, la Taurus était une voiture douce et confortable à conduire.

En ce qui concerne la fiabilité, à moins d'acheter un véhicule qui a servi dans une compagnie de location, n'ayez aucune crainte puisque la mécanique a fait ses preuves depuis longtemps. Cependant, il faut surveiller de près le mauvais fonctionnement du système électrique et des freins, sans oublier la rouille qui affecte surtout les modèles 2000 à 2002.