«Shanghaï est bien l'un des plus grands salons dans le monde», affirme Kevin Wale, directeur général de General Motors China.

«Shanghaï est bien l'un des plus grands salons dans le monde», affirme Kevin Wale, directeur général de General Motors China.

«C'est la raison pour laquelle de nombreux responsables de GM viennent en Chine. C'est un marché et un salon très importants pour nous», ajoute-t-il.

Sur un stand de 4500 m2, le géant automobile américain est venu en force avec 41 modèles et deux «concept cars», le coupé Buick Riviera et la voiture hybride Chevrolet Volt.

«Cette année, nous voulons progresser plus vite que le marché et proposer plus de modèles en Chine», souligne Wale.

En 2006, les ventes en Chine de General Motors et de ses partenaires chinois ont connu une progression de 31,8%, à 876 747 véhicules.

De son côté, Volkswagen présentera sa Polo BlueMotion, a indiqué le vice-président de la société, Winfried Vahland, soulignant la volonté du groupe de réduire la consommation d'essence et les émissions de ses véhicules de 20% d'ici 2010 en Chine pour répondre aux préoccupations environnementales des autorités.

Le vice-président de Toyota, Yoshimi Inaba, s'attend pour sa part à une augmentation de ses ventes en Chine de 308 000, en 2006, à 400 000 cette année.

Quelque 1300 sociétés sont présentes au salon de Shanghaï, qui se tient tous les deux ans, non seulement les grands constructeurs mais aussi les Ferrari, Spyker et Bentley, désireux d'attirer les nouveaux riches chinois vers leurs modèles de luxe.

Les constructeurs chinois ne sont pas en reste. Les plus importants, comme SAIC, FAW, Geely et Chery, disposent de plans de développement agressifs pour se poser en concurrents des fabricants occidentaux et japonais.

Bien qu'ils travaillent tous pour le moment avec des partenaires étrangers, ils affichent clairement leur intention de ne pas se laisser distancer sur leur propre marché, tout en convoitant l'étranger.

En mars, Chery Automobile est devenu le premier constructeur automobile chinois, depuis 20 ans, à enregistrer des ventes mensuelles supérieures à celles de ses concurrents sino-étrangers.

«Sans une innovation indépendante de notre part, nous ne pourrons pas réaliser un développement durable», tranche Hu Maoyuan, directeur de SAIC, une autre compagnie chinoise.

SAIC, basée à Shanghaï, a atteint son objectif de se doter cette année de sa propre marque en lançant la Roewe 750, une berline basée sur la technologie de la Rover 75, avec l'intention de viser la clientèle de la classe moyenne supérieure.

Avec ses partenaires Volkswagen et GM, SAIC a racheté les droits de production de deux modèles du groupe britannique en faillite MG Rover (75 et 25), sans jamais pouvoir acquérir le nom.

Selon M. Hu, sa société a déjà reçu 7000 commandes pour la Roewe 750.

Si jusqu'à présent les compagnies chinoises étaient vues comme produisant des voitures de bas de gamme et de mauvaise qualité, peu rassurantes, leur image est en train de changer.

Les berlines chinoises ont pris en Chine en 2006 une part de marché de 25,7%, en progression de 2% par rapport à l'année précédente, selon les chiffres de l'Association des producteurs automobiles de Chine.

Les fabricants chinois ont vendu 982 800 berlines l'année dernière sur un marché total de 3,8 millions d'automobiles.

La Chine a détrôné l'année dernière le Japon comme deuxième marché pour l'industrie automobile.