L'Avenger débarquée il y a quelques jours à peine dans les concessions témoigne, si besoin était, du désir de la marque à diversifier son offre en dehors de ses créneaux habituels. Il y a en effet près de 10 ans que la filiale «sportive» de DaimlerChrysler n'avait posé une roue dans le segment des berlines intermédiaires.

L'Avenger débarquée il y a quelques jours à peine dans les concessions témoigne, si besoin était, du désir de la marque à diversifier son offre en dehors de ses créneaux habituels. Il y a en effet près de 10 ans que la filiale «sportive» de DaimlerChrysler n'avait posé une roue dans le segment des berlines intermédiaires.

La volonté de marquer les esprits d'une clientèle présumée plus masculine et extravertie est perceptible. Visiblement inspirée de la Charger, l'Avenger avance un style plutôt percutant avec sa calandre en croix et ses ailes dont le galbe est accentué par un trait qui surélève la ceinture de caisse à l'arrière. Une Charger en réduction? Oui, et mieux encore dans un format plus équilibré.

Intégrant sans doute l'ADN de Dodge en matière de style, l'Avenger dissimule toutefois sous sa carrosserie une architecture en tout point identique à celle de la Sebring de Chrysler.

À la différence près que la Dodge sera la première (à défaut d'être la seule, a-t-on plus tard appris) à offrir un rouage intégral. Cette transmission à quatre roues motrices similaire à celle utilisée jusqu'à maintenant par la Pacifica sera proposée aux consommateurs d'ici l'été et seulement à ceux qui opteront pour la version R/T qui, à notre avis, sera la plus intéressante à défaut d'être la plus diffusée. Qu'à cela ne tienne, deux autres livrées (SE et SXT) seront inscrites au catalogue de ce modèle. Le billet d'entrée est fixé à 21 995 $ pour la SE.

Hélas, la plus attrayante des Avenger brillait par son absence au moment de la présentation officielle de ce modèle, il y a quelques jours. Toutes les autres y étaient cependant. Y compris la R/T à deux roues motrices Fermement suspendue au dessus de la route, l'Avenger R/T a mis peu de temps à confirmer tout le bien que nous pensions d'elle. Direction correctement assistée, et train avant accrocheur, la version R/T fait rapidement oublier l'ennui ressenti au volant des deux autres livrées dont les moteurs manquent cruellement de souffle.

Sans être un foudre de guerre, le V6 3,5 litres (exclusif à la R/T) déménage vite et bien. On s'étonne cependant du refus de ses concepteurs de lui accoler une boîte manuelle pour cristalliser encore davantage son image sportive. En lieu et place, on retrouve une boîte semi-automatique à six rapports, la seule disponible. Correctement étagée, cette boîte ne duplique malheureusement pas ses commandes au volant et oblige toujours son conducteur à secouer de gauche à droite et droite à gauche le sélecteur pour enclencher le rapport désiré. Pas très naturel comme mouvement. Pas très sportif non plus!

Si la présentation diffère, l'aménagement intérieur de l'Avenger est en tout point identique à celui de la Chrysler. C'est-à-dire qu'elle possède une position de conduite qui ne plaira pas forcément aux gens de petites tailles (la ceinture de caisse et le tableau de bord sont élevés) et des portières antérieures étroites qui rendent l'accès et la sortie difficiles. À cela, il faut ajouter un coffre pas très hospitalier.

Par chance, le dossier de la banquette est escamotable (de l'habitacle seulement) et le baquet avant se recroqueville pour permettre le transport de longs objets.

Toujours comme la Sebring, l'Avenger cherche aussi à épater le chaland avec ses caractéristiques innovatrices. Parmi celles-ci on retient des porte-gobelets qui chauffent ou refroidissent vos breuvages, DVD à l'arrière et le système multimédia MyGIG auquel est rattaché notamment la navigation par GPS ou le bac réfrigéré au-dessus du coffre à gants. De bonnes idées qui se trouvent toutes inscrites au rayon des accessoires.

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L'essentiel

- Le rouage intégral de l'Avenger tiendra-t-il ses promesses? Selon les documents de presse remis aux journalistes, il intervient sur chaussée sèche qu'entre 40 km/h et 100 km/h. Selon les mêmes documents, 60% du couple seulement peut être acheminé aux roues arrière.

- Le prix exigé pour la R/T à rouage intégral sera de 30 760$ soit 3000$ de plus que la R/T à roues avant motrices. La SXT, que la clientèle prisera le plus, selon Dodge, est offerte moyennant 23 960$. Contrairement à la SE, la SXT offre à l'acheteur le choix de troquer le 2,4 litres contre un V6 2,7 litres. Pas tellement plus rapide, mais assurément plus mélodieux.

Les frais de ce reportage ont été payés par DaimlerChrysler Canada.