La troisième génération du véhicule urbain compact (VUC) Kia Sportage délaisse le côté «camion» pour une allure plus «civilisée» et urbaine.

Dans la capitale du Yukon, Kia Canada a présenté à la presse spécialisée le nouveau Sportage 2011, entièrement redessiné. Il a été possible de l'essayer sur les belles routes du nord-ouest du continent, en roulant sur le triangle formé par les villes de Whitehorse, Skagway en Alaska et Haines Jonction au Yukon.

Les deux versions du Sportage (LX et EX) sont équipées du moteur Theta II de 2,4 litres qui offre une puissance de 176 chevaux à 6000 tr/min et un couple de 168 lb-pi à 4000 tr/min.

Cependant, Reg Furoy, directeur de la formation chez Kia, a annoncé qu'une version SX, avec un moteur de 2,0 litres turbocompressé, sera aussi mise sur le marché en février. Ce moteur devrait délivrer une puissance de 265 chevaux.

Au chapitre des transmissions offertes, la version de base (LX) est livrable avec une boîte manuelle à six rapports ou une automatique séquentielle, aussi à six rapports. La version supérieure ne vient qu'avec la boîte automatique. Quant à la traction intégrale, elle équipe les deux livrées, mais elle n'est pas offerte avec la transmission manuelle.

Rupture avec l'ancien

Au point de vue du design, le Sportage «n'a rien à voir avec l'ancien modèle», a affirmé M. Furoy lors de la présentation. «Il délivre de la passion.» Il faut souligner que le modèle a passé sous le crayon du designer en chef Peter Schreyer, «qui a donné une identité à la marque», selon M. Furoy. Rappelons également que le nouveau Sportage reprend les lignes du concept Kue, dévoilé au Salon de Detroit, en 2007.

Selon certains journalistes - en incluant l'auteur de ces lignes - , le Sportage fait compétition à son cousin, le Hyundai Tucson, lui aussi récemment redessiné, sur le plan de l'allure générale. En effet, il a de la gueule.

En ce qui concerne le positionnement sur le marché, «l'ancien [Sportage] se situait dans la catégorie des VUS ruraux, alors que maintenant il fait partie de celle des VUC urbain», de dire le porte-parole de Kia.

Agréable sur la route

Sur la route, le nouveau Sportage s'est révélé très agréable à conduire. Tant avec la traction intégrale que sans. Il se manie à merveille sur la route, comme on a pu le constater sur la South Klondike Highway entre Whitehorse et Skagway ou sur la route de l'Alaska au retour vers Whitehorse.

Il faut cependant faire attention, car l'impression de vitesse est faible. En peu de temps, on se retrouve à 120 km/h et on ne s'en est même pas aperçu.

Un bémol quant à la transmission automatique séquentielle : elle avait tendance à s'essouffler au sixième rapport, en conduite en montagnes. Il faut rappeler que les routes alaskiennes et yukonnoises sont fortes en pentes et hautes en altitude. Quant à la transmission manuelle, elle s'est révélée un peu molle, et le point de friction de l'embrayage un peu trop haut. Donc, il est facile de caler le moteur en conduite urbaine.

Toutefois, à l'honneur de Kia, même la version la plus basique du Sportage dégage une impression de qualité. Sans oublier les caractéristiques standards sur toutes les versions, comme la connectivité Bluetooth, les ports pour lecteur numérique ou clé USB, les roues de 16 pouces, etc.

Il importe de relever un détail d'ordre esthétique non négligeable, celui de la disposition des clignotants à l'arrière. Dans le but d'ajouter une touche distinctive propre à la marque Kia, l'équipe de design a décidé de les intégrer au pare-chocs.

Bonne idée au point de vue du look. Mais il faudra faire attention. Il ne faut pas oublier que le pare-chocs se font heurter souvent en premier dans les stationnements. Également, cette partie est l'une des premières à être salie, comme on en a eu la preuve au retour de Whitehorse, alors qu'une bonne partie de la route de l'Alaska était en chantier sur de la terre battue.

Et si le Sportage est sale, ouvrir le hayon risque d'être un peu ragoûtant pour certains, car le bouton d'ouverture se trouve dans le bas de la porte, à cause de l'absence d'un support de plaque d'immatriculation au centre. Un endroit un peu inhabituel auquel on cherche la première fois.

La version LX à traction avec la transmission manuelle coûte 21 995 $, alors que celle avec la boîte automatique coûte 24 295 $. Il faut ajouter 2500 $ pour avoir la traction intégrale. Le prix de la EX varie entre 26 995 $ et 35 195 $, selon si on veut une traction ou une traction intégrale «de luxe» avec l'ensemble de navigation.

Les frais de ce voyage ont été payés par Kia Canada.

SURVOL TECHNIQUE



Gamme de prix : 21 995 $ à 35 195 $

Moteur : I4 Theta II DACT de 2,4 litres

Puissance : 176 chevaux à 6000 tr/min

Couple : 168 lb-pi à 4000 tr/min

Modes : traction avant et traction intégrale

Transmissions : manuelle à six rapports ou automatique séquentielle à six rapports

Volume de chargement : 740 litres derrière la seconde rangée de sièges; 1547 litres derrière la première rangée de sièges

Pneus : 215/70R16 (LX); 225/60R17 ou 235/55R18 (EX)

Consommation : 9,5 l/100 km (en ville avec traction avant et transmission automatique); 6,3 l/100 km (sur la route avec traction avant et transmission automatique), selon Kia

Pour en savoir plus : www.kia.ca