Une Formule 1 équipée d'un moteur électrique a tourné sur les circuits de Magny-Cours (centre) et du Mans (ouest) au mois de septembre, dans le cadre d'un projet confidentiel depuis deux ans, a-t-on appris auprès de l'un des responsables de son programme de développement.

L'objectif est d'arriver à des performances «équivalentes à celles d'une Formule 3 à moteur thermique, avec une autonomie de 15 à 25 minutes, selon les circuits», a précisé à l'AFP David Barrière, l'un des responsables de Formulec, qui travaille en liaison avec Segula Technologies.

Formulec peut déjà compter sur des partenaires importants comme Siemens (moteur), Saft (batteries) et Michelin (pneus). Le châssis est celui d'une Brawn GP de la saison dernière, modifié pour accueillir le moteur et les deux batteries dans des conditions compatibles avec des performances élevées.

L'ensemble pèse environ 700 kilos et peut rouler à plus de 250 km/h. Deux jeunes pilotes français, Jules Bianchi et Alexandre Prémat, ont été chargés des premiers tours de piste, à Magny-Cours puis sur le circuit Bugatti au Mans. Les premiers essais en soufflerie, avec une maquette à 40%, avaient déjà permis de travailler sur l'aérodynamique et le refroidissement.

En liaison avec la Fédération française et la Fédération internationale du sport automobile (FFSA et FIA), les patrons de Formulec, Eric Barbaroux et Pierre Gosselin, souhaitent d'abord présenter leur monoplace en 2011 dans diverses manifestations, puis lancer en 2012 ou 2013 un championnat réservé exclusivement à des monoplaces à propulsion électrique.

Des voitures de course électriques ont disputé l'hiver dernier le premier Trophée Andros électrique. Plusieurs autres projets sont en train d'avancer en Europe autour de voitures de course à moteur électrique, notamment des prototypes pour les 24 Heures du Mans, au Mans et en Suisse, et une GT, à Monaco.