Les générations successives des berlines de luxe d'Acura, la Legend et la RL, ont eu des carrières s'échelonnant sur plusieurs années sans connaître de grands changements.

Bon an, mal an, on pourrait croire que la division de luxe de Honda est sur le point de mettre un terme à la production de son vaisseau amiral qui s'écoule au compte-gouttes. En effet, si les concessionnaires québécois ont vendu une centaine de RL en 2001, seulement une soixantaine d'unités ont trouvé preneur en 2002 et 2003. Les ventes ont continué à péricliter en 2004, alors que seulement une vingtaine de RL ont été vendues au Québec.

 

La troisième génération dévoilée en 2005 a relancé les ventes pour dépasser de nouveau la centaine d'unités en 2006. Puis, les ventes ont suivi une pente descendante pour se fixer à une trentaine d'unités vendues annuellement. Somme toute, la RL est plutôt rare sur le marché de l'occasion, ce qui peut expliquer sa forte valeur de revente. En contrepartie, sa faible diffusion a une incidence sur le coût des pièces de remplacement, qui est passablement élevé pour une voiture de cette catégorie.

 

Alors que les premières générations de la RL (à traction avant) se mesuraient à des modèles comme les Buick Park Avenue, Cadillac Seville et Lincoln LS, la dernière génération (2005-2010) avait le mandat de rivaliser avec des berlines à traction intégrale comme les Audi A6, BMW Série 5, Cadillac STS, Lexus GS, Mercedes Classe E et Volvo S80.

 

Il est vrai qu'il est ardu pour la RL de se frotter aux moteurs V8 de ses rivales. Cependant, elle rivalise sans peine avec leur motorisation V6. Cela dit, le V6 (de 3,5 litres ou 3,7 litres, selon le millésime) de la RL est réputé être l'un des meilleurs moteurs de l'industrie.

 

Par ailleurs, le confort est pantouflard et n'a rien en commun avec la suspension sèche des produits Honda. Dans les courbes, la RL est à la hauteur de la réputation de la société mère et s'accroche fermement au bitume. Somme toute, cette japonaise ne demande qu'à rouler pour être appréciée à sa juste valeur.

 

La mécanique possède une feuille de route au-dessus de tout soupçon. Ainsi, ne soyez pas surpris que sa bonne réputation en matière de fiabilité incite les vendeurs à exiger un prix plus élevé que pour certaines berlines allemandes de même catégorie. Toutefois, ne soyez pas dupe! Compte tenu de sa faible popularité, c'est l'acheteur qui a le plus gros bout du bâton. Alors, négociez serré...

 

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