Entre RBO 3.0, une série d'émissions de télé et de radio soulignant les 30 ans de Rock et Belles Oreilles, et le retour de ses Grandes entrevues, Stéphan Bureau a une fin d'année fort chargée.

Les festivités entourant le 30e anniversaire du mythique groupe d'humoristes débuteront avec une série documentaire radio, diffusée sur les ondes de la Première Chaîne tous les jours, à 10h, du 5 au 9 décembre. «Il s'agit de cinq émissions d'une heure. C'est un documentaire sur l'histoire de RBO, mais c'est aussi un parallèle entre notre histoire collective et celle du groupe d'humoristes. En parodiant notre télé, nos annonces et nos grands moments de l'histoire politique, RBO a un peu rendu compte de l'air du temps. En fait, c'est plus la génération RBO, une chronique de l'époque 1981 à 1995», explique Stéphan Bureau.

Une série documentaire dans laquelle on va retrouver Louise Harel, Mario Dumont, Sylvain Cormier et Alain Brunet parmi les 35 personnes interviewées à propos de la génération RBO. «Guy A. Lepage, André Ducharme, Bruno Landry, Yves P. Pelletier, Chantal Francke et Richard Z. Sirois sont aussi interviewés en tant que témoins de leur époque. C'est amusant de voir l'histoire à travers ceux qui en ont ri», poursuit-il.

RBO 3.0, c'est aussi une série d'émissions de télévision réalisée par Maxime Théorêt (dont la date de diffusion sera dévoilée lundi), un concept de Jacques Primeau développé par Stéphan Bureau et son équipe qui a fouillé pendant plus d'un an dans les archives.

«Chaque volet à une thématique: séries télé, publicités, information, politique, rapports homme/femme et les «autres», dont l'incontournable Hérouxtyville du Bye Bye. On retrouve aussi les six membres de RBO dans des segments d'entrevue qui permettent une remise en contexte. Pour l'essentiel de nos huit demi-heures d'émissions, on fait le parallèle entre ce qui a inspiré RBO et ce qu'il en a fait comme parodie. On a deux émissions consacrées à la publicité et quand on met côte à côte les originaux et les parodies, on se demande parfois quel est le plus drôle!», s'amuse Stéphan Bureau.

Sacrée meilleure émission, cette année, au gala des prix Gémeaux, Les grandes entrevues seront de retour au printemps 2012 avec 10 nouveaux invités.

«On enregistre quatre épisodes en décembre avec Marie-Lise Pilote, Dominic et Martin, Réal Béland et Jean-François Mercier, et quatre autres début mai, notamment avec Louis Morissette», ajoute l'animateur de l'émission qui présentera un spécial Patrick Huard le 26 décembre à 22h30 et qui promet également une présentation spéciale 30e anniversaire de Juste pour rire.

Qu'est-ce qui joue en boucle dans votre iPod en ce moment ?

Adele, je l'aime beaucoup et elle m'inspire lors de mes longues marches.

Quel est votre dernier coup de coeur ?

Les indignés de Wall Street. Manifester en prenant le risque d'être arrêté même en ne faisant rien d'illégal, prendre ce risque quand on sait ce que ça peut représenter d'avoir un dossier criminel aux États-Unis, ça prend beaucoup de courage !

Que détestez-vous par-dessus tout ?

Ce que nous pratiquons tous régulièrement : la «scupidité». C'est une combinaison létale dans laquelle cupidité et stupidité se marient.

Dans quel roman aimeriez-vous vivre?

Le comte de Monte-Cristo. Et je veux être Monte-Cristo, sans aucune hésitation ! J'envie tous ceux qui ne l'ont pas lu et qui vont le découvrir !

Quel étaient votre premier disque et votre premier livre?

Je me souviens de mon premier disque acheté avec mes économies où j'avais l'impression d'être un grand. Je devais avoir 10-11 ans et c'était Breakfast in America de Supertramp. J'ai eu une époque BD très forte. Ça serait donc peut-être un Gaston Lagaffe car j'étais très fan de Franquin.

Si vous étiez une chanson?

Thank You Satan de Léo Ferré. Parce que je l'aime beaucoup et que je l'ai beaucoup chantée. Cette chanson est comme un programme et cette idée de remercier Satan, comme Léo Ferré le dit dans la chanson, ça change!

Si vous étiez un film?

Il était une fois la révolution de Sergio Leone. Probablement à cause du personnage de Sean interprété par James Coburn. C'est un film que j'ai vu jeune, qui m'a marqué et dont le héros est un personnage romantique intéressant, un révolutionnaire irlandais désillusionné qui pense pouvoir refaire sa vie au Mexique. Mais la vie le rattrape finalement!

Si vous étiez une personnalité qui a marqué l'histoire ?

Je serais Bach ou Mozart. Je serais musicien, quoi!

Si vous étiez une guerre ?

Je serais la guerre des rabais entre deux chaînes concurrentes de magasins. Mais surtout pas une guerre au terme de laquelle il y aurait des morts.