L'Union des artistes est évidemment « déçue » de la décision de la Cour d'appel qui a rejeté jeudi l'argument défendu par le syndicat voulant que les festivals soient considérés comme des producteurs de spectacles.

L'UDA avait déjà été débouté par la Commission des relations du travail et la Cour supérieure dans ce dossier qui remonte à 2006.

« Nous voulions que les festivals soient reconnus comme des producteurs dans l'unique but de défendre les artistes émergents. Cette décision les pénalise parce qu'ils doivent, face aux festivals, devenir des producteurs alors qu'ils n'en ont souvent pas les moyens », explique la présidente de l'UDA, Sophie Prégent.

Son syndicat alléguait que le Festival de jazz, les FrancoFolies et Coup de coeur francophone avaient agi comme producteurs de spectacles au sens de la Loi sur le statut de l'artiste (LSA). Le jugement de la Cour d'appel a précisé qu'il n'était pas du ressort de la Commission des relations de travail, en première instance, de « protéger les droits des artistes au-delà de ce que prévoit la LSA ».

« La loi présente des failles, des faiblesses, reconnaît Mme Prégent, et c'est pour cette raison que nous devrons faire pression sur le gouvernement afin qu'elle soit amendée, ce qui prendra du temps. »

L'UDA n'a pas l'intention d'aller jusqu'en Cour suprême avec ce dossier en raison, notamment, du fait qu'il s'agit de la loi québécoise sur le statut de l'artiste dont il est question ici.

« C'est dommage, mais il faut refaire le travail au niveau politique maintenant parce que les artistes de la relève sont mal protégés dans le contexte actuel », conclut Mme Prégent.