Plus de 200 personnes étaient réunies, hier soir, au Ritz Carlton Montréal, pour une soirée-bénéfice au profit de la Fondation du Concours musical international de Montréal, sous la présidence d'honneur de Mme Jacqueline Desmarais, mécène, amie des arts et épouse de feu l'honorable Paul Desmarais, C.P., C.C., O.Q. Un souper concert où l'on a pu entendre le jeune violoncelliste Stéphane Tétreault jouer sur le fameux Stradivarius de grande valeur qui lui est généreusement prêté par Mme Desmarais. Au final, 130 000 $ ont été amassés pour la fondation.

Plusieurs personnalités du monde des affaires, de la politique et des arts étaient présentes, dont Paul Gérin-Lajoie, Pierre Marc Johnson, Luc Plamondon, Diane Juster, Gaétan Frigon, André Bourbeau, Francis Fox, David B. Sela et Sylvain Lafrance.

Après un cocktail, Stéphane Tétreault, accompagné de Marie-Ève Scarfone au piano, a interprété des oeuvres de Massenet, Haydn, Tchaïkovski et Saint-Saëns. Ils ont été rejoints sur scène par la soprano Gianna Corbisiero qui a chanté Mon coeur s'ouvre à ta voix, extrait de l'opéra Samson et Dalila, de Camille Saint-Saëns.

Deux encans avaient lieu pendant la soirée: un encan silencieux et un encan crié, où les convives ont notamment pu miser sur de grands vins, un chandail du Canadien autographié par tous les joueurs, un séjour aux Bahamas et un souper pour 10 personnes à la Maison Boulud. La soirée était animée par Marie-Claude Lavallée et l'encan, par Dennis Trudeau.

Au milieu du souper, une surprise attendait les convives: le baryton Étienne Dupuis, dont la présence n'avait pas été annoncée, est apparu pour chanter le fameux air de Figaro, Largo al factotum, de l'opéra Le barbier de Séville, avec énormément d'humour et à la grande joie de l'assistance qui lui a adressé une ovation debout. Il a aussi interprété Lune, une chanson de Richard Cocciante sur des paroles de Luc Plamondon, tirée de la comédie musicale Notre-Dame de Paris.

Le CMIM

Le Concours musical international de Montréal a été fondé en 2002 par le chanteur Joseph Rouleau et André Bourbeau, ancien ministre sous le gouvernement libéral et ancien président du conseil d'administration d'Hydro-Québec. Depuis sa fondation, le concours a permis à 400 candidats de partout dans le monde de venir à Montréal se mesurer à leurs pairs tout en se disputant des bourses annuelles qui totalisent aujourd'hui 70 000 $. Parmi les anciens lauréats, plusieurs musiciens mènent aujourd'hui une belle carrière internationale, dont la pianiste italienne Beatrice Rana, le baryton-basse Philippe Sly et la soprano Marianne Fiset. Ces deux derniers, en spectacle à l'étranger, ont adressé un message vidéo à Mme Jacqueline Desmarais, la remerciant pour toute l'aide qu'elle a apportée à leur carrière par le truchement de sa fondation qui vient en aide aux jeunes chanteurs.

Au cours des dernières années, le CMIM a redoublé d'efforts pour élargir sa notoriété et son public.

«Le concours a une belle notoriété internationale, mais il n'est pas suffisamment connu à Montréal, dit Christiane LeBlanc, directrice générale et artistique du concours. On s'est donné comme objectif de remédier à cette situation. Une des façons d'y arriver est d'inclure dans notre programme des artistes qui attirent un très large public et de nous associer à des personnalités connues. Cette année, nous avons eu Jean-Luc Mongrain comme porte-parole, quelqu'un qui n'était pas du tout associé à la musique classique dans l'esprit des gens. Sa présence a grandement contribué à augmenter notre assistance en salle, qui a fait un bond énorme de 38 % par rapport à l'an dernier.»

La prochaine édition du CMIM aura lieu du 25 mai au 5 juin 2015 et sera consacrée au chant.