Alejandra Ribera doit-elle être comparée à feue Lhasa de Sela ? D'aucuns poseront la question, puisque son deuxième album est réalisé par Jean Massicotte - qui fut jadis derrière la console de la disparue - et que certains de ses sidemen accompagnent la Montréalaise d'adoption.

Alors ? La réponse est non. Sauf le trilinguisme (anglais, espagnol, français) et quelques très courts passages relativement comparables, il n'y a pas lieu de voir en cette auteure-compositrice-interprète un fantasme de réalisation à la mémoire de Lhasa. Le superbe travail accompli par Massicotte s'y avère distinct de ses réalisations antérieures.

L'expression vocale y est différente. Parfois rauque, chevrotante, ombragée, susurrée, mâchonnée, bellement improbable. Parfois claire, lumineuse, parfaitement intelligible. La dynamique, les référents musicaux (psych folk, trad latin, gospel, country, indie, etc.), les textes, l'auréole de mystère... Unique !

 

À écouter :  La Boca

 

SONO MONDIALE, INDIE, PSYCH FOLK

Alejandra Ribera

La Boca

Pheromone Records

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