Même mes jeunes copains d'origine française ne la connaissent pas. Et pourtant, la Française Isabelle Mayereau, c'est en quelque sorte la Joni Mitchell de l'Hexagone, qui connut une (relative) célébrité dans les années 70 et 80.

Car avec ses lunettes et sa frange bien sage, l'auteure-compositrice-interprète a toujours été d'une grande discrétion, chantant sobrement ses textes magnifiques sur des mélodies fines.

Et que dire de sa voix, sinon que, si la tendresse chantait, ça serait avec le timbre de Mayereau, chaud, grave, à des années-lumière des voix flûtées à la Vanessa.

On était sans nouvelles depuis des années, et voilà qu'elle sort un nouvel album, un peu jazz, un peu classique, un peu pop, très Isabelle Mayereau, tout en délicatesse nimbée de lumière, en peine doublée de dignité, en humanité sans condescendance.

C'est doux, doux, doux, c'est Comme la porcelaine pour reprendre le titre d'une de ses 14 très belles nouvelles chansons. Plus deux reprises, superbement simples: L'enfance (chanson-titre de son premier album en 1977) et Tu m'écris (sur son deuxième, en 1978). Isabelle nous écrit de nouveau.

À écouter : Tu m'écris

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CHANSON. ISABELLE MAYEREAU. HORS-PISTES. LE CHANT DU MONDE / HARMONIA MUNDI.