Premier disque pour le bassiste et chanteur californien Steve «Thundercat» Bruner, qui servait de caution jazz à l'excellent Cosmogramma de Flying Lotus, réalisateur de The Golden Age of Apocalypse.

Dire que les attentes étaient élevées à son endroit revient également à dire qu'elles n'ont pas toutes été remplies, principalement parce que les ficelles musicales qui sous-tendent l'oeuvre sont trop grosses.

La vision générale, trop ancrée dans le jazz-funk-fusion de la fin des années 70. Pas assez de ces nouvelles idées musicales qui font la marque de la scène électro californienne.

Entre funk électronique, hip-hop et jazz, The Golden Age of Apocalypse se répand sur 13 courtes compositions, surtout instrumentales. Bruner met sa voix en évidence sur For Love (I Come), reprise d'une chanson du claviériste jazz-fusion (et ex-collaborateur de Ponty) George Duke, dont l'influence s'entend de la première à la 38e minute - ça, et des traces de Hancock, du Return to Forever, voyez le genre.

Le travail de Flying Lotus sur les rythmiques confère plus de fraîcheur à l'effort, qui met surtout en évidence le jeu fluide et habile de Thundercat. Plus pour les amateurs de jazz-funk que de bass music, soyez prévenus.

À télécharger: For Love (I Come)

Thundercat, The Golden Age of Apocalypse, Brainfeeder