Avec les froids de janvier s'amènent aussi les soirées de l'Igloofest, à compter de jeudi au quai Jacques-Cartier et jusqu'à la fin du mois, véritable pied de nez aux orteils gelés. Pour leur quatrième présentation, les organisateurs de ces soirées dansantes à la belle étoile promettent un site réaménagé et 33% plus de plaisir!

Danser dehors, l'hiver, à -17°C? Seulement au Québec! On dirait que les gars derrière l'Igloofest ont trouvé là un bon filon, laisse entendre le cofondateur et directeur artistique de la manifestation (et de son grand frère, le Piknic Électronik), Michel Quintal.

 

«La première année, l'Igloofest a duré deux jours, abonde-t-il. Puis deux fins de semaine l'année suivante, et trois, l'année dernière. Cette année, l'Igloofest s'étend encore sur trois fins de semaine, mais en plus, on occupe les jeudis.»

Si le compte est bon, ça fait neuf soirées, neuf affiches de DJ d'ici, et d'ailleurs, surtout. Quintal: «Il se trouve que le budget de production pour neuf soirées Igloofest est presque le même que celui des 23 Piknics. D'abord, parce que ça coûte beaucoup plus cher de produire des événements extérieurs en hiver qu'en été, mais aussi parce qu'on a beaucoup de DJ de l'extérieur.» Plus exigeant, le public d'hiver? «Disons que, contrairement aux Piknics, devenus des habitudes du dimanche, il faut donner de bonnes raisons aux danseurs de venir nous retrouver dans le Vieux-Port, en plein froid!»

Les Montréalais semblent y trouver leur compte. Le Quai Jacques-Cartier, où l'équipe de l'Igloofest a élu domicile, pouvait auparavant accueillir jusqu'à 7000 participants. «Deux soirs, l'an dernier, on a dû refuser des gens!» Cette année, le site a été réaménagé pour pouvoir accueillir jusqu'à 10 000 danseurs. Et le «village d'igloos» doublera en superficie. L'attraction, promet l'organisation, abritera notamment un bar de glace complet, sans compter les jeux d'éclairage et les écrans géants qui ajoutent du cachet à l'expérience.

De tout pour tous

L'affiche a l'avantage d'être variée, mais aussi consensuelle, dans la mesure où, sauf exception, les DJ invités y diffuseront des rythmes généralement appréciés du danseur lambda.

La soirée inaugurale de jeudi mettra en vedette la Montréalaise DJ Mini (qui vient de mettre un terme à ses soirées Overdose, au Parking, et prépare un nouvel album), le Français David Carretta (en live) et le Britannique Jesse Rose. Samedi prochain, au tour de Noisia, LA Riots et les méconnus Renaissance Man de tenir les danseurs en haleine.

Le vétéran Mark Farina (21 janvier), de même que Robag Wruhme (ex-Wighnomy Bros) et M.A.N.D.Y. (28 janvier), sont aussi de l'affiche. Pour un peu plus d'audace, rendez-vous le 29 janvier pour une soirée enrichie de basses, avec le producteur dubstep britannique Rusko, Douster (de France) et les recrues de Ninja Tune, King Cannibal.

À ces rythmes endiablés, il faut aussi ajouter le retour du concours de «one-piece», apparats d'hiver qui furent tendance au siècle dernier... «En 2009, souligne Quintal, on a vu deux gars arriver avec des sapins! D'autres, déguisés en mascottes. Les gens ont vraiment embarqué dans l'esprit du concours - on a beau avoir de bons DJ, le party, c'est vraiment la foule qui le crée...»

Tous les détails sur la programmation et les horaires se trouvent à l'adresse igloofest.ca. À moins que vous ne soyez tentés de télécharger l'application iPhone et Android du Igloofest, qui vous permettra d'avoir dans votre mitaine les horaires complets, biographies des artistes et photos des plus beaux one-pieces!