Le poids de la chanson francophone diminue dans l'ensemble des arts de la scène au Québec. Il s'agit d'une des principales conclusions de Claude Fortier, chargé de projet à l'Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Les albums québécois sont en net recul. Leurs ventes n'atteignent pas le tiers de tous les albums disponibles. Cela représente la plus faible performance depuis 2002, malgré une offre toujours importante.

Pendant ce temps, la part de marché des albums en anglais a augmenté passant de 54,6 pour cent en 2007 à 63,7 pour cent en 2008.

Claude Fortier explique aussi que le marché de la musique est en profonde transition et que l'âge d'or du support CD est révolu. Selon lui, le passage au numérique vient bousculer les manières de faire de l'industrie de la musique au Québec.

Entre 2007 et 2008, les ventes de CD ont chuté de 17,2 pour cent. Pendant cette même période les albums numériques ont progressé de 76,3 pour cent et les pistes numériques, de 59,1 pour cent.

Du côté des spectacles, 9,7 millions de billets ont été émis en 2008, environ 7 millions ont trouvé preneur. La chanson francophone a attiré 12,5 pour cent de l'assistance, trois ans plus tôt, ce nombre était de 17,2 pour cent.

De l'autre côté, la chanson anglophone et les spectacles de cirque et de magie se démarquent par une très forte assistance moyenne par représentation et un taux de spectateurs avec billet de faveur sous la moyenne.