Les administrateurs de l'empire de Michael Jackson lui auraient dérobé plus de 600 millions $US. C'est pourquoi, selon le biographe montréalais Ian Halperin, la mère du défunt roi de la pop, Katherine Jackson, entend contester en cour leur droit de s'occuper de sa succession.

«Les avocats préparent une motion devant un juge», a annoncé l'auteur de Les dernières Années de Michael Jackson, lundi, lors d'une conférence de presse tenue dans un hôtel de la métropole québécoise.«Il a vendu plus de 750 millions d'albums, a souligné M. Halperin. Où est tout l'argent? Maintenant, la famille a appris où est tout l'argent.»

Sans divulguer l'identité de ses sources, qui seraient membres du service de police de Los Angeles (LAPD), M. Halperin a déclaré que Mme Jackson est persuadée que ceux en qui son fils avait placé sa confiance ont pillé ses comptes de banque pendant plus de 20 ans.

«Ce que j'ai appris de mes sources du LAPD, c'est que Katherine Jackson était furieuse que Michael Jackson soit décédé sans argent, a dit M. Halperin. Et Katherine Jackson a peur que les trois enfants de Michael Jackson se retrouvent avec rien si on ne change pas d'exécuteur testamentaire.»

Mme Jackson viserait en particulier les coexécuteurs John McClain et John Branca. Ian Halperin a aussi dit savoir que le chanteur lui-même n'aurait pas voulu que ceux-ci s'occupent de sa succession.

L'auteur a par ailleurs annoncé que le juge Larry Seidlin, qui a notamment présidé la cause concernant la dépouille de l'actrice Anna Nicole Smith, est prêt à agir en tant que médiateur dans la bataille pour la garde des enfants de Michael Jackson.

L'ancien magistrat de la Floride est intervenu lui-même par téléphone, lundi.

«J'ai mis six jours à régler la cause d'Anna Nicole Smith, et je suis prêt à offrir mes services à titre gracieux pour aider la famille Jackson et les autres parties impliquées à s'entendre, a déclaré M. Seidlin. Pour éviter que les enfants aient à subir trop de stress.»

Le juge a souligné que les deux dossiers avaient de très nombreuses similarités, ajoutant que cela fait de lui le candidat idéal. «C'est pratiquement la même cause!»