Le groupe internet américain AOL, qui a annoncé lundi la fermeture de ses bureaux en Espagne et en Suède, va également mettre la clé sous la porte en France et en Allemagne, dans le cadre d'un vaste programme mondial de licenciements, a-t-il indiqué mardi.

«Un projet de fermeture des bureaux en France a été présenté lundi aux salariés», a déclaré à l'AFP un porte-parole du groupe.«Il n'y a pas de calendrier pour l'instant. Nous allons d'abord consulter les instances représentatives du personnel comme le prévoit la législation française et ensuite on verra», a-t-il précisé.

AOL France, qui compte une «centaine de salariés», «va tenir ses obligations envers ses clients, ses salariés et ses fournisseurs», a fait savoir le porte-parole.

En Allemagne, les quatre centres AOL - à Hambourg, Düsseldorf, Francfort et Munich - fermeront également prochainement, entraînant la suppression de 140 emplois, selon un porte-parole sur place.

Aux États-Unis, le groupe, qui avait été un pionnier du réseau internet, a indiqué lundi qu'il allait procéder à des licenciements par manque de volontaires après un plan de départ mondial.

Le groupe, qui s'est séparé en décembre du géant des médias Time Warner, avait alors annoncé la suppression d'environ un tiers de ses effectifs dans le monde, soit 2500 emplois, espérant trouver autant de volontaires au départ.

«Nous n'avons pas atteint cet objectif (...) Nous avons eu environ 1100 salariés qui ont choisi de venir au guichet départ», a affirmé aux États-Unis une porte-parole du groupe, Alysia Lew.

Les premiers licenciements ont été notifiés lundi aux États-Unis, tandis qu'en Europe, la direction va lancer le processus de consultation avec les représentants du personnel.

AOL, qui comptait encore 19 000 employés en 2006, n'en aura plus que 4400 à l'issue de cette restructuration, qui doit lui permettre de se concentrer sur l'activité de site internet d'informations et de programmes développés en propre.